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Montpellier: endeuillé et "abîmé physiquement", Gasset veut quand même "réussir sa mission"

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Nommé entraîneur de Montpellier pour remplacer Frédéric Hantz, Jean-Louis Gasset a accepté la mission, malgré un récent drame personnel. Et une fois sur le terrain, la passion reprend le dessus.

Il n’a pas pu dire non. Historique de la Paillade, où il a joué 263 matchs et entraîné en 1998-1999, Jean-Louis Gasset a été appelé au chevet d’un club quinzième de Ligue 1. Le technicien de 63 ans n’a pourtant pas que le football en tête en ce moment. Car celui qui était le fidèle adjoint de Laurent Blanc depuis une décennie a perdu sa femme très récemment. Mais malgré ce drame, il a accepté de prendre en main le MHSC.

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« Laurent Nicollin m’a appelé dimanche matin en me demandant si j’étais prêt à accepter une mission pour sauver Montpellier, explique Gasset. Je lui ai dit que je n’étais pas en état, ni physique, ni mental. Je ne m’attendais pas du tout à un truc comme ça. Je lui ai dit de me laisser un jour de réflexion. J’ai réfléchi jusqu’à lundi midi et j’ai fini par penser que si des amis me téléphonaient pour me dire qu’ils avaient besoin de moi, je n’avais pas le droit, même si je n’étais pas à 100%, de refuser. Retravailler à Montpellier me paraissait impossible, mais à partir du moment où ce sont eux qui m’appelaient… Il fallait que je parle avec des gens de ma famille. Tout le monde était inquiet car ils me trouvaient fatigué. Je le suis, mais bon, j’ai accepté. 

« Je voulais prendre du recul et ne pas trop parler mais… »

Gasset, qui n’est allé qu’à La Mosson « pendant sa période noire », avoue qu’il est « un peu abîmé physiquement ». Mais contrairement à ce qu’il avait laissé entendre mardi lors de sa présentation, pas question de prendre du recul. Lors de sa prise de fonctions, il a réuni les joueurs et leur a tenu un discours musclé, sur fond « d’esprit pailladin », qui a marqué le vestiaire. Et pendant les entraînements, il est au milieu de ses troupes et tiens un discours ultra-positif et en essayant d’apporter sa touche sur chaque exercice.

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« Je pensais qu’il fallait que je fasse comme ça pour garder l’énergie pour le match. Mais même avec Pascal et Ghislain (Baills et Printant, qui l’assistent, ndlr) qui commentent en même temps, il y a tellement de choses à corriger que chacun prend son rayon. Je voulais prendre du recul et ne pas trop parler mais, à l’arrivée, j’ai la gorge très grasse (sourire). »

« Quand vous acceptez une mission, les problèmes sont à la maison, poursuit-il. J’ai accepté la mission, il faut que je la réussisse. Mes problèmes, je vais les retrouver. Le peu d’essence que j’ai, je vais la mettre pour donner toute mon expérience à ce groupe et gagner les matchs qu’il faut. » Pour oublier, pendant quelques heures, le drame qui l’a frappé. 

Alexandre Alain avec Julien Landry