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Nantes au bord du précipice et sous très haute tension

Maruiz Stepinski

Maruiz Stepinski - AFP

L’humiliation subie par le FC Nantes mercredi face à Lyon (0-6) à La Beaujoire a plongé le club aux huit titres de champion de France dans une crise profonde et inquiétante. Alors que la Jonelière est fermée au public ce jeudi, la tension ne devrait pas retomber jusqu’au déplacement à Guingamp samedi. Quant à René Girard et Waldemar Kita, leur position est plus fragile que jamais.

Le FC Nantes est ce jeudi matin relégable pour la première fois de la saison. Mercredi soir, après la gifle reçue face à Lyon (0-6), seul Waldemar Kita s'est exprimé auprès des joueurs dans le vestiaire. Selon 20 Minutes, le président du FCN leur a reproché leur manque de caractère avant de s'enfermer dans une salle pour une réunion dans l'enceinte de La Beaujoire jusqu'à 22h45. Preuve de l’énorme tension qui règne à Nantes, deux fourgons et des membres de la BAC l’attendaient en sortant de l’enceinte.

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Un dispositif de sécurité digne d'un match de Ligue des champions

Ce jeudi matin, la séance d'entraînement s'est déroulée à huis clos et dans le calme à la Jonelière. Mais la tension n'est pas pour autant retombée. Le président ne devrait pas faire de déplacement à Guingamp samedi et garder René Girard au moins jusqu'à cette rencontre face aux hommes d'Antoine Kombouaré. Depuis les événements à l'issue de la rencontre face à Toulouse et l'envahissement de la tribune présidentielle par une centaine de supporters, les forces de sécurité sont très présentes à La Beaujoire. Lors du match face à Lille et mercredi soir contre Lyon, le personnel était le même que pour un match de Ligue des champions. "Des dépenses démesurées" selon un responsable du club, mais compréhensibles quand on connaît les menaces qui planent de la part d'une minorité de supporters contre le président Waldemar Kita, présent pour sa dixième saison à la tête du club.

Tensions aussi en interne

C'est un échec majeur avec dix entraîneurs en dix ans et l'incapacité à retrouver l'identité d'un club que le groupe Dassault et la Socpresse, propriétaires avant lui, avaient déjà effacé en remplaçant Reynald Denoueix, dernier rempart de la marque de fabrique canari, au lendemain du titre de champion de France 2001. L'ambiance délétère au stade est également mauvaise dans le club où les tensions sont nombreuses. "C'était déjà compliqué avant, ça ne va pas s'arranger", soufflait un salarié mercredi soir à l'issue de la plus grosse défaite de l'histoire du club. Le fossé se creuse entre plusieurs clans au sein de l’effectif.

Waldemar Kita qui avouait il y a quelques jours sur SFR qu'il avait échoué depuis son arrivée au club a laissé René Girard gérer ce début de saison en lui demandant d'être dans les dix premiers à la fin de la saison. L'entraîneur avait rapidement souligné qu'au vu de l'effectif une place entre le 10e et le 15e rang serait plus logique. C'est désormais entre en zone de relégation que les Nantais pataugent.

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La rédaction avec PYL