Nantes : Kita est prêt à vendre le club pour un euro symbolique

Waldemar Kita - AFP
Waldemar Kita pourrait tourner la page FC Nantes. Propriétaire et président du club depuis 2007, l’homme d’affaires franco-polonais est prêt à vendre, comme il l’a confié dans un long entretien accordé à l’émission « Transversales », diffusée ce samedi (12h) sur SFR Sport 1. Et Kita, pris à partie par les supporters nantais lors du dernier match à La Beaujoire, assure qu’il n'en fera pas une question d’argent.
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« L’achat peut être pour un euro symbolique »
« J’ai une philosophie de pouvoir changer un petit peu, déclare le président nantais. Si je ne change pas, il faut partir. Ça ne sert à rien de continuer. Je ne vais pas en prendre plein la figure, je ne comprends pas pourquoi. L’achat peut être pour un euro symbolique. Ce n’est pas un problème d’argent mais de comment il (l’acheteur) peut assurer par la suite financièrement. C’est ça que les gens ne comprennent pas. »
Kita est-il vraiment vendeur ?
Depuis dix ans, la vente du FC Nantes est un marronnier qui réapparait à chaque fois que le club canari se retrouve en difficultés. Racheté pour 10 millions d’euros au groupe Dassault par Waldemar Kita à l’été 2007, le club aurait pu être vendu en mai 2011 à Michel Moulin, qui s’était montré intéressé dès 2007. Les échanges entre Moulin et Kita ne durent pas longtemps. Les démarches vont plus loin un an plus tard avec Christophe Chabot, chef d’entreprise vendéen. Mais la proposition de rachat est jugée insuffisante par le propriétaire du club.
Depuis, Waldemar Kita espère toujours réussir avec le FC Nantes, où il avait prévu de s’investir pendant trois à cinq ans. Dix ans plus tard, Luc Dayan, qui avait participé à la vente en 2007, expliquait il y a quelques jours au journal 20 Minutes ne pas avoir le sentiment que Waldemar Kita soit vraiment vendeur : « Pour vendre un club, il faut une démarche volontariste avec une communication qui va avec, une logistique qui va avec. Il faut donner la possibilité de faire des audits, et ensuite, de faire des négociations entre un acquéreur et un vendeur. Selon ce que je comprends et ce que je lis, Waldemar Kita ne semble pas être dans cette démarche. »
En 2013, il voulait une simple ouverture de capital
Depuis son arrivée, Waldemar Kita a investi entre 35 et 40 millions d’euros dans l’achat de joueur et sans doute 50 à 60 millions dans les infrastructures et le fonctionnement du club. Si une vente du club n’est pas d’actualité, les événements d’il y a quinze jours avec l’envahissement de la tribune présidentielle par quelques supporters lors du match contre Toulouse ont pu redonner l’envie au Franco-Polonais de rechercher un investisseur.
En mai 2013, le président nantais s’interrogeait sur une simple ouverture du capital : « Je suis prêt à ouvrir le capital, mais pas à des opportunistes. Plutôt à des passionnés comme moi. Un seul actionnaire représente un danger à terme pour un club, comme dans une société. » Trois ans plus tard, au FC Nantes, rien n’a changé. Mais comme toute entreprise, le club est à vendre. A condition d’avoir un acheteur et un gros chèque qui va avec.