Nice-OM: les dirigeants du football européen "effarés" par les banderoles homophobes

On pourrait penser que cette affaire des banderoles homophobes serait circonscrite à notre seul territoire, mais il n’en est rien. Les chants et messages homophobes constatés en tribunes depuis le début de la saison, que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue 2, n’affectent pas seulement la réputation des clubs concernés, ils écornent également l’image de la France. "Hier, au match (Nice-OM, mercredi soir), j’étais accompagnée d’un certain nombre de présidents des ligues européennes, a raconté pour RMC Sport Nathalie Boy de la Tour, présidente de la Ligue de football professionnel (LFP). Ils étaient tous présents, ils étaient effarés. Parce que ça n’existe pas, ce qu’on a vu hier, ni en Allemagne, ni en Angleterre, par exemple."
"Bienvenue en France", ironisait le Daily Mail en Une de son site ce jeudi matin. Ce fut en effet un drôle de message de bienvenu adressé aux nouveaux propriétaires de l’OGC Nice, mercredi soir. "Bienvenue au groupe Ineos: à Nice aussi on aime la pédale", pouvait-on lire dans les travées de l’Allianz Riviera lors du match contre l'OM (1-2). Une provocation de mauvais goût qui a suscité l’incompréhension d'une partie des acteurs de ce match. Certaines personnalités bien connues de notre football se sont senties désemparées face à tant de bêtise. "Il y a longtemps qu’on a mis l’éthique aux oubliettes", déplorait par exemple Christian Gourcuff jeudi, en conférence de presse, regrettant avec amertume qu’on ait depuis bien longtemps "basculé dans un autre monde".
Des comportements qui "n'existent pas" ailleurs ?
"Les supporters veulent des équipes performantes, des équipes qui gagnent, qui marquent des buts, avec des bons joueurs. Ils veulent donc des clubs qui investissent, a poursuivi Nathalie Boy de la Tour. Hier, à Nice, c’était le premier match de Bob Ratcliffe et d’Ineos en tant que nouvel investisseur. On a un investisseur qui vient, qui a envie justement de contribuer à améliorer son club. Quelle image ont-ils donné, ces supporters ? Est-ce qu’ils ne se tirent pas une balle dans le pied ? C’est important aussi. On veut, au niveau de la Ligue de football professionnel (LFP), développer nos championnats, développer la Ligue 1. Avoir un championnat attractif. Mais on voit qu’il y a des comportements qui existent dans les stades français qui n’existent pas chez nos grands concurrents européens."