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Banderoles homophobes: Gourcuff déplore qu’on ait mis "l’éthique aux oubliettes"

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Présent en conférence de presse à Nantes jeudi, Christian Gourcuff a fait part de son indignation face aux vagues d’insultes homophobes entendus dans les stades français. Mais il n'est pas surpris.

Le match de foot opposant mercredi soir l’OGC Nice et l’Olympique de Marseille (1-2) à l’Allianz Riviera a été interrompu 12 minutes après le déploiement de banderoles controversées. De nombreuses personnes, sur les réseaux sociaux notamment, se sont émues du caractère homophobe de certains messages, dont celui-ci: "Bienvenue au groupe Ineos: à Nice aussi on aime la pédale." La provocation des supporters azuréens dans le contexte de lutte contre l’homophobie n’a pas fait rire Christian Gourcuff, lassé par ce qui appartiendrait au folklore des tribunes. L’entraîneur du FC Nantes serait plutôt du genre à dépoussiérer les codes en la matière. "Pour lutter contre la bêtise il faut être plus intelligent", a-t-il dit jeudi.

"On a basculé dans un autre monde"

"Je me faisais traiter d’enculé par 20.000 personnes, s’est-il ensuite rappelé. Quand je disais au délégué 'vous trouvez ça normal ?' on me répondait: 'c’est du folklore'. Le sport est utilisé par des personnes qui ont un esprit contraire au sport, pas que dans les stades, dans les clubs aussi. Il y a longtemps qu’on a mis l’éthique aux oubliettes. Maintenant, c’est devenu une économie, un moyen d’expression. Quand je le dis, je ne suis plus entendu, il y a longtemps qu’on a basculé dans un autre monde." Christian Gourcuff n’est pas le seul à dénoncer les quolibets qui descendent des tribunes, Patrick Vieira également. "Ce sont des choses qui sont inacceptables", réagissait l’entraîneur des Aiglons mercredi soir.

QM avec PYL