Nice-OM: quelles sanctions pour les joueurs et les clubs après les incidents?

Le duel entre Nice et l’OM donnait lieu à une belle opposition entre deux candidats à l’Europe et au podium lors de la troisième journée de Ligue 1. A l’entame du dernier quart d’heure, la soirée a dégénéré après des heurts entre supporters azuréens et joueurs marseillais.
Malgré la reprise du match, sans les Phocéens, et le succès de Nice (1-0), les choses pourraient encore évoluer. La LFP va devoir rapidement éclaircir les choses et de nombreux acteurs de la rencontre pourraient faire l’objet de sanctions disciplinaires. Les deux clubs vont être convoqués par la commission de discipline qui se réunit le mercredi à 18h, et qui devrait mettre l'affaire en instruction.
L’OM espère de la clémence pour Payet
Ciblé par des jets de projectiles pendant la rencontre, Dimtri Payet a craqué à l’entame du dernier quart d’heure et a renvoyé un projectile vers la tribune après avoir été touché au dos. Le milieu offensif marseillais pourrait ainsi faire l’objet de sanction de la part de la part de la Commission Discipline de la LFP.
Après les incidents du match contre Nice, l’OM explique pour RMC Sport vouloir tout mettre en œuvre pour que l’instance fasse preuve de compréhension envers Payet, "car c’est d’abord lui la victime".
Néanmoins le Réunionnais de 34 ans risque gros, du point de vue du règlement de la LFP qui fait appliquer le barème des sanctions prévues dans "l’annexe 2 des Règlements Généraux de la FFF".
Si Dimitri Payet est déclaré coupable d’un comportement excessif ou déplacé, il peut écoper d’un ou deux matchs de suspension. Son absence pourrait grimper à trois ou quatre rencontres si son attitude est jugée grossière ou injurieuse.
Des sanctions contre Alvaro, Gueye ou des joueurs niçois?
A l’image de Dimitri Payet, plusieurs autres joueurs pourraient faire l’objet d’une investigation à la suite des débordements de ce choc de la troisième journée de Ligue 1 entre Nice et l’OM. Si la Commission de discipline de la LFP a accès à de plus amples images de la soirée, certains acteurs de la rencontre risque ainsi des sanctions. Alvaro Gonzalez par exemple, a fait le tour des réseaux sociaux. Une vidéo de l’Espagnol en train de décocher une frappe en direction du virage niçois pourrait lui valoir les foudres des instances. Là encore, une attitude excessive ou déplacée lui vaudrait un ou deux matchs de suspension.
Du côté de l’OGC Nice, on assure que Jean-Clair Todibo et Justin Kluivert ont été blessé suite à des coups de la sécurité marseillaise. Si cela n’est pas forcément flagrant, une image du défenseur azuréen s’écharpant avec Pape Gueye a été diffusée. L’ancien de Barcelone tentait de rattraper l’adjoint de Sampaoli ayant frappé un supporter niçois. Là encore, la Commission Discipline de la LFP décidera ou non de se pencher sur la question. Une tentative de coup ou de brutalité pourrait ainsi valoir entre six et huit matchs de suspension aux joueurs concernés.
Une lourde suspension pour l’adjoint de Sampaoli?
Une vidéo montrant l’un des adjoints de Jorge Sampaoli frapper un supporter de Nice a fait le tour des réseaux sociaux. Selon les informations de RMC Sport, l’OM s’attend à une sanction contre le membre du staff de l’entraîneur argentin. Dans une telle situation, la Commission Discipline de la LFP est chargée de décider des sanctions potentielles et s’appuie à nouveau sur la FFF en ce qui concerne le barème disciplinaire.
Le document de la Fédération française de football prévoit ainsi plusieurs sanctions possibles pour ce qui constitue "un acte de brutalité ou coup". Si l’auteur du geste est reconnu coupable de s’en être pris à une personne du public, il risque entre six mois et un an de suspension. L’évolution de la décision dépend du choix des instances de considérer l’incident comme étant intervenu "pendant la rencontre" ou "hors rencontre".
Les sanctions contre l’adjoint de Jorge Sampaoli pourraient aller encore plus loin en cas d’interruption temporaire de travail pour le supporter niçois ciblé. Avec une ITT inférieure à 8 jours, la sanction maximale serait de quatre ans. La suspension possible serait de 7 ans pour une ITT supérieure à 8 jours.
Nice "responsable" de ses supporters risque le huis clos
Le règlement de la LFP, dans son article 541 portant sur l’encadrement des supporters, impose au club évoluant à domicile de maîtriser ses supporters. De fait, l’OGC Nice doit assurer la sécurité des acteurs de la rencontre.
"Le club visité (ici Nice, ndlr) est tenu pour responsable des incidents qui peuvent se produire dans l’enceinte du stade du fait de l’attitude de ses joueurs, éducateurs, dirigeants et des spectateurs ou de l’insuffisance de l’organisation", indique ainsi le document officiel de la Ligue. Avant de renvoyer vers les textes de la FFF, là encore en charge du barème: Toute faute relevée contre les joueurs, dirigeants et d’une manière générale toute personne accréditée par le club est sanctionnée, par application des mesures disciplinaires prévues à l’article 4 de l’annexe 2 des Règlements Généraux de la FFF."

Si le président de la Fédération, Noël Le Graët n’a pas encore réagi après les incidents du match entre Nice et l’OM, le règlement de la FFF reste maître des possibles sanctions contre le club azuréen. Si l’incapacité de l’OGC Nice à garantir la sécurité des joueurs est confirmée, le club s’expose à des mesures allant du simple rappel à l’ordre au huis clos en passant d’éventuelles amendes ou des points de pénalité.
Dans un cas extrême, presque impossible à envisager pour ce Nice-OM, le club présidé par Jean-Pierre Rivère pourrait même être sanctionné d’une rétrogradation administrative ou d’une perte de la licence FFF.
Ce qui semble plus probable, c'est la fermeture de la tribune de la Populaire Sud pour une durée qui la commission devra déterminée, un huis clos total n’est pas non plus exclu.
Les prochains jours et semaines s’annoncent intenses au sein des instances du football français pour tenter de faire la lumière sur les incidents de cette rencontre en Nice et l’OM.