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OL: après la claque à Lorient, faut-il s'inquiéter pour Lyon et quelles solutions pour se relancer?

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De retour sur terre en essuyant une défaite 3-1 à Lorient, l'OL pointe tout de même à la 4e place du classement. Mais les problèmes dans le jeu lyonnais, notamment en défense, interrogent sur la capacité de cette équipe à se maintenir dans le haut de tableau.

Quelque chose cloche. À la dérive au Moustoir contre le FC Lorient (3-1), l'Olympique Lyonnais a connu mercredi sa première défaite de la saison. Sur le plan comptable, le début de saison est néanmoins convenable. Le club pointe au quatrième rang du classement, avec seulement un point de retard sur le podium et trois sur le PSG et l'OM, co-leaders. Rien de catastrophique au bout de six journées. Mais ce revers chez les Merlus a tout d'un sérieux avertissement. Car il se pourrait bien que le classement soit flatteur et masque un certain nombre de lacunes. "C'est un paradoxe", estime Daniel Riolo dans l'After Foot sur RMC.

Pour entamer sa saison, l'OL a pu profiter d'un calendrier favorable sur les cinq premières: Ajaccio (2-1), Troyes (4-1), Reims (1-1), Auxerre (2-1), Angers (5-0). Un promu et quatre équipes manifestement promises à la lutte pour le maintien. Or, les joueurs de Peter Bosz n'ont en fait donné entière satisfaction que face aux Angevins. Toutes les autres prestations, y compris face à l'Estac, ont soulevé des questions.

Thiago Mendes, le choix de Peter Bosz contre vents et marée

L'une des principales interrogations portent sur la capacité de l'équipe lyonnaise à bien défendre. En six matchs, un seul clean sheet a été obtenu. "Je ne sais pas si c'est un problème de choix, mais on voit clairement une fracture entre ce qui se passe sur le plan offensif et sur le plan défensif. (...) Dès qu'on perd le ballon, c'est la peur, c'est panique à bord", a estimé le consultant Ludovic Obraniak sur Prime Video.

Cible de nombreuses critiques, Thiago Mendes incarne le scepticisme ambiant à ce sujet. Comme en fin de saison dernière, le milieu défensif brésilien enchaîne les matchs comme titulaire en défense centrale. Ses prestations laissent à désirer. Face à Lorient, l'ex-Lillois a d'abord concédé le coup-franc converti en ouverture du score par Enzo Le Fée. Puis, après avoir écopé d'un carton jaune dès la 23e minute, il a surtout offert sur un plateau le deuxième but breton à Terem Moffi. Peter Bosz a fini par le remplacer dès la mi-temps.

Thiago Mendes doit-il toutefois être considéré comme le seul responsable de ses erreurs? Son entraîneur est finalement celui qui le reconduit match après match depuis plusieurs mois. Avec le départ en fin de contrat de Jason Denayer, les pépins physiques de Sinaly Diomandé et les doutes concernant Damien Da Silva et Jérôme Boateng, une recrue à ce poste pouvait s'envisager pour accompagner le jeune mais performant Castello Lukeba. Personne n'est venu et Diomandé a même bien failli rejoindre Rennes dans les dernières heures du mercato. Ce qui finalement va dans le sens de Peter Bosz. "Je n'ai pas de doute sur sa capacité à jouer plus bas. Pas du tout", avait déclaré en pré-saison le technicien néerlandais à propos de Mendes. "C'est un très bon défenseur. Il est très bon dans les airs, c'est un très bon footballeur", a-t-il répété à Lorient.

Riolo: "Bosz, il faut le sortir"

Plus globalement, Peter Bosz continue de susciter le débat. À son arrivée comme successeur de Rudi Garcia à l'été 2021, il était question de rendre le football lyonnais plus chatoyant, plus convaincant dans le pressing. Plus d'un an après, les progrès sont difficiles à voir et c'est d'ailleurs ce que la 8e place de la saison passée a sanctionné.

Pour ne rien arranger, alors que Jean-Michel Aulas, fier du rachat annoncé, avait promis de grands moyens pour le mercato, celui-ci s'est conclu avec le départ de Lucas Paqueta au dernier moment. Et pour l'instant, personne ne semble en mesure de compenser son départ. À moins qu'il faille changer de formule pour que des éléments comme Romain Faivre, Jeff Reine-Adélaïde et Rayan Cherki apportent plus. À moins que Corentin Tolisso ou Maxence Caqueret passent à la vitesse supérieure. Ou que, devant, Karl Toko Ekambi soit plus constant, par exemple.

Mais pour trouver les réponses ou faire passer un cap à certains joueurs, Peter Bosz est-il vraiment l'homme de la situation ? La question paraît déplacée après six journées et au regard du classement. Pas pour Daniel Riolo. "Il ne faut pas traîner. Je pense que c'est mort avec Peter Bosz. Ils doivent le sortir. Il en a eu du temps. Il ne faut plus en perdre pour le sportir. Si tu continues, tu vas perdre du temps", a-t-il estimé mercredi soir sur RMC, tout en précisant qu'il ne le prenait pas pour "seul reponsable". En attendant le premier grand test contre l'AS Monaco, dimanche, l'intéressé ne s'alarme pas. "Je ne suis pas inquiet, a-t-il à Lorient. Je connais mes joueurs, je sais qu'on est capable de faire beaucoup mieux".

JA