OL-ASSE: la DNLH explique l'interdiction de déplacement des Stéphanois

C’est encore la même chanson. Une fois n’est pas coutume, le déplacement des supporters stéphanois a été interdit au Groupama Stadium. Les Verts seront privés de soutien populaire pour le derby contre l’Olympique Lyonnais en ouverture de la 14e journée de Ligue 1, vendredi (20h45). Une décision du ministère de l’Intérieur est venue compléter un arrêté préfectoral interdisant la venue des supporters dans l’enceinte de l’OL.
Trois mesures complémentaires
"Il y a un arrêté préfectoral qui a été pris par le préfet du Rhône qui est compétent pour interdire la venue des Stéphanois au Groupama Stadium, a expliqué Antoine Mordacq le patron de la DNLH, ce jeudi dans l’After. Il y a une deuxième décision qui a été prise au niveau ministériel. C’est un arrêté d’interdiction de déplacement qui a une portée plus large puisqu’il vient appuyer juridiquement la mesure du préfet. Et puis par ailleurs, il y a une mesure disciplinaire. C’est une décision prononcée par la commission de discipline. Elle a sanctionné les supporters stéphanois et donc prévu de fermer le secteur visiteurs dans le stade de Lyon."
"Un historique de contentieux et d'incidents"
Sans surprise, la plupart des acteurs de ce match bouillant ont regretté la décision et craignent une rencontre dépassionnée. Mais par la voix d’Antoine Mordacq, les autorités se sont justifiées. "Avec OL-ASSE, on est sur l’un des matches les plus sensibles de la saison, a-t-il justement rappelé. On a malheureusement un historique de contentieux et d’incidents entre les supporters lyonnais et stéphanois qui est assez long. L’année dernière, les supporters lyonnais avaient été autorisés à se déplacer à Saint-Etienne. C’était en novembre, il y a exactement un an. Le match avait donné lieu à incidents extrêmement graves. Il y avait pourtant eu une tentative de désamorçage de la situation."
"Des risques extrêmement graves"
Les supporters des deux camps ont rompu le contrat de confiance et obligé le ministère de l’Intérieur, ainsi que la préfecture, à prendre des mesures préventives. "On est face à un match absolument exceptionnel, sur des risques qui ont été estimés comme étant extrêmement graves, appuie Antoine Mordacq. On est à peu près certains que même s’il y avait eu un déplacement encadré, avec une escorte des supporters jusqu’au stade, on aurait eu des incidents. La tension entre les Lyonnais et les Stéphanois est phénoménale, à son paroxysme en ce moment. Pour cette raison bien précise, le préfet et le ministère de l’Intérieur ont décidé de mettre fin à cette possibilité sur ce match précis."