OL-ASSE : pour Genesio et Galtier, c’est le derby des potes

Opposés ce dimanche soir lors d’un derby Lyon-Saint-Etienne qui s’annonce bouillant (20h45), Bruno Genesio et Christophe  Galtier cultivent une amitié née de leur passage commun à Lyon, sous les ordres d’Alain Perrin. Une entente que les deux hommes devront momentanément mettre de côté le temps du choc de clôture de la 8e journée de Ligue 1.

Alain Perrin n’a pas seulement glané des titres, trois pour être précis (Trophée des champions, Ligue 1, Coupe de France) lors de son passage sur le banc de l’Olympique Lyonnais. L’unique saison dans le Rhône (2007-08) de l’ancien entraîneur de Troyes a également contribué à la naissance d’une amitié entre deux de ses adjoints, Bruno Genesio et Christophe Galtier, son fidèle second qui lui succédera plus tard aux commandes de l’AS Saint-Etienne. « On est de la même génération, on a collaboré un an ensemble. Il a un parcours qui ressemble au mien » relève ‘Galette’ à quelques heures du derby qui l’opposera, au Parc OL (20h45), à son ami lyonnais.

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Un ami auquel le coach de l’AS Saint-Etienne voue le plus grand respect. « Même si c’est toujours un guerrier et un combattant dans les derbys, il a toujours eu une attitude irréprochable. Je n’oublierai pas le texto que j’ai reçu quand nous avons perdu 3-0 et que Robert (Beric, ndlr) avait été blessé, appuie Galtier. J’avais reçu un texto de Bruno. Il en a reçu un rapidement pour sa victoire sur le derby en retour. » Dans le camp d’en face, celui qui recevra ce dimanche soir en clôture de la 8e journée de Ligue 1, la reconnaissance est la même.

« On ne se chambre pas, assure Bruno Genesio. On échange sur nos métiers. Je pense qu’on vit les mêmes choses, quel que soit le club. On a les mêmes soucis, les mêmes joies. Christophe, je l’ai connu ici (à Lyon, ndlr). On échange par textos parfois sur notre métier et notre ressenti. »

Galtier : « Je ne vais pas souhaiter bonne chance à Lyon, ce n’est pas possible »

Mais la ligne de courtoisie tracée entre les deux hommes va gentiment s’estomper dans les prochaines heures. Et c’est… Galtier qui a contribué à son érosion. Sitôt le match nul arraché dans les dernières secondes en Ligue Europa contre Anderlecht (1-1), il affirmait que Genesio allait être largement favori du derby et que, en raison des nombreuses absences que son effectif déplore, il n’hésiterait pas à faire appel au centre de formation des Verts. Une sortie appréciée par son homologue rhodanien.

« Ah mais Christophe, il a plus d’expérience que moi dans le métier. Il est malin, il sait enlever la pression à son équipe, à lui-même, explique Genesio. On verra dimanche soir (s’il mettra la CFA, ndlr) mais je ne le crois pas. J’aime bien ces petites déclarations avant le derby. C’est sympa et ça reste courtois mais je ne le crois absolument pas. Ce que je retiens, c’est que malgré les absences, ils ont fait corps, ils ont fait des résultats. Cela montre qu’ils ont des vertus. Maintenant, nous aussi on a nos vertus. »

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Galtier : « On va à peine se serrer la main »

Le match est lancé. « D’ordinaire, ce sont les présidents qui sortent des petites phrases, rappelle Christophe Galtier, pas peu fier de son effet. Après, le match est à 20h45. D’ici là, il y en a bien quelques-unes qui vont sortir. » Ce ne sera certainement pas de la bouche des deux coaches. Car une fois arrivé en terre lyonnaise… « On va à peine se serrer la main, prévient Galtier. Je suis sûr qu’il n’y a aucun des deux qui va souhaiter bon match à l’autre. Je ne vais pas souhaiter bon match à Lyon, ce n’est pas possible. Après, c’est quand même plus agréable d’avoir des rapports amicaux comme ça. La rivalité, elle y est. En plus, lui, c’est un Lyonnais. Mais c’est mieux de les préparer comme ça. » Au moins, en cas de défaite, les deux hommes n’auront pas a priori tout perdu… 

Alix Dulac avec Edward Jay