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OL Groupe retombe dans le rouge au 1er semestre, faute d’avoir vendu assez de joueurs

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Parc OL - AFP

La holding de l’Olympique Lyonnais, OL Groupe, a rechuté dans le rouge au premier semestre de son exercice décalé, faute de ventes significatives de joueurs. Alors que l'exploitation de son nouveau stade pèse sur ses coûts de fonctionnement.

La société de Jean-Michel Aulas a enregistré une lourde perte. Sur la période juillet-décembre, celle-ci se chiffre à 2,3 millions d'euros, alors qu'elle était bénéficiaire de 19,7 millions d'euros un an plus tôt, selon un communiqué publié mardi. « Cette évolution résulte directement de la quasi-absence de « trading » de joueur sur le semestre écoulé », explique le groupe dans son texte.

Lindsay Rose n’a pas suffi

Sur les six mois écoulés, OL Groupe n'a encaissé que 1,5 million d'euros à ce titre, à l'occasion du transfert de Lindsay Rose au FC Lorient. Un an plus tôt, les cessions avaient rapporté 26,2 millions d'euros au club, mais celui-ci souhaite désormais conserver ses meilleurs joueurs pour bâtir une équipe compétitive sur le plan européen.

Le nouveau grand stade de Décines-Charpieu, que le groupe exploite en pleine propriété, a permis une explosion des recettes de billetterie : elles ont bondi de 184%, pour atteindre 21,6 millions d'euros. En moyenne, un match au Parc OL génère 1,7 million d'euros de recettes (contre 0,8 million dans l'ancien stade de Gerland) et un spectateur y rapporte 44 euros par match (+63% sur un an), grâce aux nouveaux services offerts par cette enceinte ultramoderne.

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Un chiffre d’affaires tout de même en hausse

Publicité, partenariats, droits TV, organisation d'évènements non sportifs et vente de produits dérivés sont également en progression. En dépit de la chute de 94% du produit des ventes de joueurs, le club peut ainsi afficher un chiffre d'affaires en hausse de 4%, à 111,8 millions.

OL Groupe a aussi tiré sur le semestre 11 millions d'euros de la vente de son ancien siège et centre d'entraînement à Gerland et de la cession de droits à construire dans le périmètre de son nouveau stade.

L’OL Groupe espère une renégociation auprès des banques

L'exploitation du Parc OL génère toutefois des coûts supplémentaires par rapport à Gerland, ne serait-ce que par sa capacité plus grande qui implique le recrutement d'un plus grand nombre de stadiers. Le poste "achats et charges externes" a ainsi plus que doublé sur un an, pour atteindre 40,2 millions d'euros.

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OL Groupe supporte aussi de très lourds frais financiers, passés d'une année sur l'autre de 0,8 million à 10,7 millions d'euros. Mais le groupe espère pouvoir renégocier sa dette auprès de ses banques, après l'injection de 100 millions de "cash" du groupe chinois IDG, dont la seconde tranche devrait être versée avant la fin de ce mois.

OL Groupe ajoute qu'il continue à négocier un contrat de "naming" pour son nouveau stade qu'il espère finaliser avant la fin juin.

la rédaction avec l'AFP