OL-PSG: "Pourquoi s'acharner?", Textor s’en prend vigoureusement aux présidents de L1, "marionnettes" de Al-Khelaïfi

Dans sa croisade contre le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, le patron de l’OL, John Textor, a d’abord manié l’humour. Coiffé d’un chapeau de cow-boy avant le coup d’envoi, l’homme d’affaires américain est apparu très souriant devant ses supporters.
Sitôt le match terminé, le dirigeant a en revanche tombé le masque et remisé le costume au placard pour lâcher ses coups. "On s'occupera de politique plus tard", avait-il promis aux journalistes en préambule de son intervention. Mais la promesse n’a pas tenu une seconde.
"Je n'ai pas bien vu la bannière (des supporters de l'OL) concernant le Qatar. Ce que j’ai vu, en revanche, c’est une bande de marionnettes. Je dirai, comme je l'ai dit il y a un instant, qu'il aurait dû être question de football ce soir. J'aurais aimé que le PSG respecte cela. Ils ont déposé une réserve contre Thiago Almada ce soir (ndlr, le Brésilien a été prêté à l’OL par Botafogo, autre club de John Textor, alors que l’OL était interdit de recrutement)."
"C’est une réserve qui a été déposée par Damien (Comolli) pour Toulouse, par Pablo (Longoria) à Marseille. Il me semble qu’il y en a eu une autre (ndlr, le Stade de Reims de Jean-Pierre Caillot a en effet déposé une réserve lui aussi). Ce sont les personnes choisies par Nasser au conseil d’administration qui ont tout coordonné. Ce sont des membres du conseil d’administration de la Ligue, ils devraient respecter ses décisions."
"C'est purement et simplement de la politique"
"Nous nous sommes présentés devant la commission juridique. Nous avons suivi les règles, cela a été dit et écrit par la DNCG. Le fait qu’ils continuent à déposer des réserves, match après match après match, après que la Ligue leur a confirmé que nous respections la règle, c’est purement et simplement de la politique. Pourquoi le PSG s’acharne-t-il à déposer des réserves? Je pourrais moi aussi déposer des réserves contre les trois derniers joueurs qu’il a achetés avec l’argent du Qatar et en violant les règles européennes."
En zone mixte, le président de l’OL s’est exprimé sur la rivalité qui l’oppose à Nasser Al-Khelaïfi. Une relation électrique que le grand public a pu découvrir à l’occasion d’un échange pimenté entre le dirigeant qatarien et son homologue américain, révélé par le quotidien L’Equipe et les équipes de Complément d’enquête.
"J'ai eu beaucoup de grosses discussions avec lui au sujet des droits télé. Je ne savais même pas qu'il m'avait appelé 'le cow-boy'. Je n'ai rien de personnel contre lui. Je souhaite juste que tous les clubs soient en règle avec le droit européen. En ce sens, je ne me bats pas pour l'OL, mais pour la Ligue (...). Je n'ai pas de message personnel à lui adresser, il sait qu'il peut m'appeler à n'importe quel moment. Tout le monde doit suivre les mêmes règles à la Ligue. Et on ne peut pas non plus avoir le même vainqueur (en Ligue 1) vingt ans d'affilée, c'est pas possible ça." Depuis l’arrivée des actionnaires qataris en 2011, le titre a échappé au PSG à trois reprises (Montpellier en 2012, Monaco en 2017 et Lille en 2021).