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OL: six mois de prison avec sursis requis contre un supporter qui aurait mimé un salut nazi

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Mardi 21 janvier, un jeune de 18 ans était jugé à Lyon pour avoir fait un salut nazi lors de la rencontre OL-Strabourg, le 30 août dernier (4-3, 3e journée de Ligue 1). Six mois de prison avec sursis ont été requis à son encontre.

Les faits présumés remontent au 30 août dernier, à l’occasion du match OL-Strasbourg au Groupama Stadium (4-3, 3e journée de Ligue 1). Mardi, six mois de prison avec sursis ont été requis à l’encontre d’un jeune homme de 18 ans. Le procureur, qui a jugé "qu'il n'y avait pas pire provocation à la haine", a également demandé que le jeune homme soit interdit de toute enceinte sportive pour une durée de deux ans. Le délibéré sera rendu le 18 février prochain.

Il avait été identifié après le signalement d'un spectateur. L'OL avait alors minutieusement épluché ses enregistrements de vidéosurveillance afin de l'identifier. Convoqué au commissariat en novembre dernier, il avait été placé sous contrôle judiciaire avec l'interdiction de paraître au Groupama stadium jusqu'au jugement de ce mardi 21 janvier.

"L'OL ne supporte plus de voir son image et son nom lié à de tels gestes"

Lors de l'audience, il a nié avoir mimé un salut nazi. "Ce geste, je trouve ça ignoble", a-t-il notamment déclaré. Il a ensuite expliqué qu'il avait bien le bras en l'air mais que son geste n'avait pas cette connotation. "J'étais dans le virage, tout le monde chantait en levant le bras, en aucun cas c'était un salut nazi", s'est-il expliqué en mimant la scène.

Une explication qui n'a pas convaincu l'avocat de l'OL. Pour lui, les images sont très claires. "L'OL ne supporte plus de voir son image et son nom lié à de tels gestes, ces comportements portent atteinte aux valeurs de l'OL", a-t-il notamment plaidé. Dans ce dossier, la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) s'est également constituée partie civile.

Le jeune homme, apprenti cuisinier et fervent supporter de l'OL depuis son plus jeune âge, a deux mentions dans son casier judiciaire, dont l'une pour des injures non publiques en raison de la race, l'ethnie ou la religion datant de 2024. "Il s'agissait d'une insulte à un videur lors d'une soirée en boîte de nuit", a-t-il indiqué.

F.Ga avec Lucie Nolorgues et BFM Lyon