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OM: Amoros recalé d'un salon au Vélodrome

Manuel Amoros

Manuel Amoros - AFP

Pour avoir critiqué le rôle de Vincent Labrune lors du départ de Marcelo Bielsa, Manuel Amoros se retrouve privé d’accès à la Table des Légendes, un espace du stade Vélodrome réservé aux anciens joueurs et aux partenaires. L’ancien latéral gauche marseillais explique la situation dans un entretien accordé au Phocéen.

Il est une légende du foot français. Un pilier des Bleus dans les années 80, 82 sélections (longtemps un record du genre) au compteur, mais aussi de l’OM entre 1989 et 1993. Une aventure phocéenne qui l’avait marqué au point de revenir effectuer une pige d’une saison sur la Canebière en deuxième division lors de l’exercice 1995-96. Entre Marseille et Manuel Amoros, l’histoire d’amour dure depuis longtemps. Elle est pourtant en train de tourner au vinaigre. L’info a été lâchée ce mardi par Pascal Olmeta sur les ondes de France Bleu Provence : « Déjà que tout va mal dans le football, si en plus on fait interdire Manu Amoros de stade Vélodrome par le président, où on va ? »

Invité à préciser les propos de son ancien coéquipier à l’OM et chez les Bleus par le site le Phocéen, Amoros a confirmé la chose : « Au stade, on a un espace réservé aux anciens joueurs qui s’appelle la Table des Légendes et cet accès m’est effectivement interdit ». Restait à savoir pourquoi. Tout commence au printemps 2014, période où Amoros a servi de guide à Marcelo Bielsa dans son repérage du championnat français. Les deux hommes étaient devenus bons amis, au point de voir certains imaginer l’ancien latéral gauche tricolore comme adjoint du technicien argentin. Des liens que Manu Amoros n’avait pas reniés cet été, au lendemain du départ de Marcelo Bielsa à l’issue de la première journée de Ligue 1.

« Vu la qualité des matches cette saison, je préfère les voir à la télé »

« Je participais à une émission sur OMTV que je devais animer tous les lundis, se souvient l’intéressé. On est bien sûr revenus sur la démission de Bielsa, et comme je l’avais accompagné la saison précédente et que je le connaissais très bien, j’ai un peu critiqué la gestion de ce dossier par le président. Dès le lendemain, on m’a signifié que je ne participerais plus et peu de temps après, pour le match OM-Lyon, on m’a téléphoné pour me dire que je n’étais pas le bienvenu, que je n’aurais pas mes places et que je n’étais pas admis à la Table des Légendes. » Et le champion d’Europe 1984 de poursuivre : « C’est décevant de la part du président. En fait, c’est Luc Laboz (directeur de la communication et des médias du club) qui a fait appeler l’attachée de presse du club pour me dire que je n’étais plus le bienvenu. Quand j’ai appelé Luc Laboz, il m’a dit qu’il fallait protéger le président. C'est comme ça… »

Ce qui n’empêche pas Amoros de garder son indépendance d’esprit sur le cas Bielsa : « Il n’est pas responsable à 100% de son départ, il faut arrêter avec ça ! Il y a des choses qui se sont passées et on ne sait pas tout. Pour avoir passé énormément de temps avec lui, je sais des choses car j’avais sa confiance. Le président a sa part de responsabilité dans son départ. » Une boutade en forme de pique pour l’OM conclut l’entretien. « Ils m’ont exclu et c’est à eux de m’appeler, s’ils le souhaitent, lance Manu. Encore une fois, si je veux aller au stade, je peux m’acheter une place, mais vu la qualité des matches cette saison, je préfère les voir à la télé. (Rires.) »

« Bienvenue Manu » : la réponse de l’OM

Alerté par la résonance médiatique de l’affaire Amoros, la direction de l’OM a réagi via un communiqué publié sur le site du club et titré « Bienvenue Manu » : « L’Olympique de Marseille tienbt à préciser que, comme tous les grands anciens du club, Manuel Amoros est évidemment le bienvenu pour toute rencontre ayant lieu dans l’enceinte du boulevard Michelet (lieu du Vélodrome, ndlr). Le président Vincent Labrune, évoquant ce dossier qui n’a pas lieu d’être, exprime sa plus grande surprise face aux propos de Manuel Amoros et profite de ces quelques lignes pour manifester une nouvelle fois toute l’estime et l’amitié qu’il a pour le grand joueur Olympien qu’a été Manuel. »