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OM : Bielsa lève le voile sur ses entraînements secrets

Marcelo Bielsa

Marcelo Bielsa - AFP

A deux jours de la réception d’Evian-TG au Stade-Vélodrome (17h), l’entraîneur de l’OM, Marcelo Bielsa, a expliqué pourquoi ses séances d’entraînement se déroulent toujours à huis clos. Et a donné à sa manière une leçon aux journalistes.

Ça a commencé par des applaudissements un brin chambreurs. Les journalistes présents ce jeudi à la conférence de presse de Marcelo Bielsa ont tenu à « féliciter » à leur manière l’entraîneur de l’OM pour sa série de trois mois consécutifs d’entraînements à huis clos. Du jamais-vu.

Qu’il s’agisse des médias, mais aussi du public, on n’a finalement jamais rien vu des séances réputées intenses et atypiques d’El loco, à part quelques séances postées sur le site officiel du club. Si la fameuse méthode Bielsa fascine, elle suscite donc aussi beaucoup de frustration, l’Argentin fermant à double tour le centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus, et ne l’entrouvrant que lors de rares décrassages sans grand intérêt, le dernier en date remontant à début novembre, avant PSG-OM (2-0).

« Si vous assistiez aux séances, on ne pourrait donc pas se disputer tranquillement. »

D’abord surpris par ces « félicitations », Marcelo Bielsa s’est ensuite lancé dans un monologue, expliquant pendant une dizaine de minutes pourquoi les journalistes n’étaient pas les bienvenus à ses séances. « La vérité, c’est que ce qui se déroule pendant l’entraînement ne vous intéresse pas. Ce qui vous intéresse, c’est de voir un petit conflit pour l’amplifier. Pourtant, dans un entraînement collectif, il y a toujours des disputes entre les joueurs ou avec le staff parce qu’on réclame des 200 pulsations/minutes. Ça provoque toujours des conflits et c’est d’ailleurs indispensable. Si vous assistiez aux séances, on ne pourrait donc pas se disputer tranquillement. »

Une séance ouverte par semaine ?

Rappelant qu’il est au contact des médias depuis 30 ans, El loco a appuyé son argumentation avec un souvenir bien précis. « Au Chili, les journalistes m’ont demandé la même chose. J’ai accepté et un jour, je me suis présenté à l’entraînement sans une prothèse dentaire que j’avais l’habitude de mettre, ce qui a eu pour effet de laisser le haut de ma bouche sans aucune dent. Et évidemment, le lendemain, tous les médias ont fait un compte-rendu en ne parlant que d’une chose : ma bouche. »

Mais preuve que l’entraîneur phocéen n’est pas si fermé que ça, il a rapidement demandé aux journalistes s’ils souhaitaient que « l’entrainement du jour soit ouvert » avant d’annoncer un peu plus tard : « Je vais faire le nécessaire pour que vous puissiez voir un entraînement par semaine. » Place aux actes…

Aurélien Brossier avec Florent Germain à Marseille