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OM: comment Pablo Longoria a essayé de se défendre

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Auteur de propos polémiques envers les arbitres et la Ligue 1 en marge d’Auxerre-OM (3-0) samedi dernier, Pablo Longoria a été suspendu 15 matchs par la commission de discipline de la LFP ce mercredi.

Difficile de défendre l’indéfendable. Alors, Pablo Longoria et l'avocat Olivier Martin ont essayé, cet après-midi, de sensibiliser la commission de discipline sur le contexte relativement tendu des derniers jours vécus par le président de l'OM, qui peuvent expliquer l’état de nervosité, voire de fatigue, dans lequel se trouvait Longoria lors du match à Auxerre, samedi dernier.

Le président de l’OM et les dirigeants marseillais dans leur ensemble sont à cran depuis de longues semaines concernant l’arbitrage, mais Longoria n’a pas voulu insister sur ce point, sachant que cet argument pouvait se retourner contre lui.

L’OM a en revanche détaillé la semaine intense de Longoria. L’aller-retour aux États-Unis, dans la foulée du match contre Saint-Étienne. Des réunions téléphoniques ou en visio, concernant la crise des droits télé. Les fuites dans les médias et les accusations de John Textor, qui ont forcément influer sur la nervosité d’un président déjà à fleur de peau. Et au cœur de cette agitation: la nomination de Jérémy Stinat pour arbitrer Auxerre-OM, décision vécue comme une provocation, en interne, côté marseillais. Sans oublier la polémique de l’opérateur VAR… supporter du PSG, qui a interpellé et énormément vexé le président de l’OM (tout comme Roberto De Zerbi d’ailleurs), ce que Longoria n’a pas manqué de raconter à la commission de discipline, histoire aussi de vider son sac.

Pablo Longoria est également revenu sur son dévouement pour le football français depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. Un discours à l’opposé des mots qu'il a prononcés lors de sa crise de nerfs à Auxerre, quand il évoquait, hors de lui et hors de contrôle, "un championnat de merde". Son discours: personne ne peut remettre en cause son investissement pour la Ligue 1, via son rôle de président, mais aussi et surtout ses fonctions au sein de la Ligue et des instances du foot en général.

La commission de discipline a rappelé Longoria à son "devoir d’exemplarité"

Longoria et son avocat ont également expliqué ce que le président de l’OM avait tenté de justifier dans des déclarations à l’AFP: l’utilisation du mot "corruption" était totalement inappropriée. D’abord, car il n’y a pas de corruption dans le foot français comme l'a martelé, de nouveau, Pablo Longoria, devant la commission de discipline. Ensuite, car Longoria a répété ne pas avoir totalement maîtrisé la portée et le sens de ce mot, qui serait selon lui utilisé en Espagne de manière un peu plus légère ou générale, sans faire allusion à quelconque transaction financière.

Le dirigeant de l’OM a trouvé face à lui une commission de discipline qui a, logiquement - et énormément - insisté sur 'le sens des responsabilités' que doit avoir un dirigeant dans un club aussi populaire et médiatique que l’OM. Ce "devoir d’exemplarité" est le terme qui est revenu le plus souvent dans la bouche de ceux qui lui ont demandé des explications. A la sortie de la commission discipline, Longoria, son conseil et la direction de l'OM craignaient une sanction lourde. Elle sera donc de 15 matchs ferme, soit environ 6 mois, jusqu’à début septembre.

Florent Germain