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OM: "J'aurais aimé que le club me respecte", Alvaro très amer sur sa situation

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Plus du tout utilisé par Jorge Sampaoli, Alvaro Gonzalez a été invité par ses dirigeants à quitter l'OM lors du dernier mercato. Une situation très mal vécue par le défenseur espagnol, attaché à Marseille et ses supporters, comme il le raconte dans une interview au journal AS.

Sa dernière apparition, c’était le 2 janvier en Coupe de France. Il était entré en toute fin de match face aux amateurs de Chauvigny (N3) en 16es de finale (3-0). Depuis, Alvaro Gonzalez cire à nouveau le banc de l’OM. Plus du tout utilisé par Jorge Sampaoli, il ne compte que dix apparitions cette saison toutes compétitions confondues. Un sacré déclassement pour l’Espagnol de 32 ans, devenu indésirable au sein du club phocéen. Cet hiver, Pablo Longoria l’a même publiquement invité à partir. Une situation très mal vécue par l’ancien joueur de Villarreal, attaché à Marseille et ses supporters. Prolongé au printemps jusqu’en 2024, il peine à comprendre sa situation actuelle, lui qui n’a pas souhaité quitter le club lors du mercato. Dans une interview accordée ce samedi au journal AS, Alvaro raconte son mal-être. Sans langue de bois.

"Si je ne joue pas, je ne peux pas être bien. Je ne traverse pas mon meilleur moment. Est-ce que je joue moins pour des raisons tactiques ? Avec Sampaoli j'ai joué toute la saison dernière. Il est très porté sur l'évolution des systèmes, c’est ce qu’il fait depuis son arrivée. Jouer dans une en défense à quatre, je le fais depuis 12 ans. Je ne pense pas que ce soit ça, honnêtement. Je ne sais pas de quoi je suis victime", assure-t-il. "Ce que je sais, c'est qu'ils m'ont prolongé et à partir de là, des problèmes de toutes sortes ont commencé. J'ai dû baisser mon salaire le 31 août pour qu'ils puissent signer un joueur (Amine Harit) et même si cela m'a fait mal, je l'ai fait parce que je suis le troisième capitaine de l'équipe et j'ai compris que je devais faire ces choses pour le club. J'ai tout fait pour que tout le monde puisse être inscrit. À partir de ce moment-là, ils ont commencé à me rabaisser de manière incompréhensible alors que j'ai tout donné pour le club, j'ai traversé vents et marées. Plus tard, ils ont voulu me faire partir d'une mauvaise manière", détaille-t-il.

"Ça m'a un peu blessé"

Annoncé notamment dans le viseur de Bordeaux, Alvaro a fait savoir cet hiver à ses dirigeants et ses représentants qu’il n’avait pas envie de quitter Marseille. Même s'il est barré par une forte concurrence (Duje Caleta-Car, William Saliba, Luan Pares, Leonardo Balerdi...). "Ça m'a un peu blessé. Je me sens responsable d'un groupe dans lequel je suis l'un des plus anciens avec Mandanda et Payet. (…) L’an dernier, quand les choses allaient mal, quand il y a eu un changement d'entraîneur, quand les ultras sont arrivés (lors des incidents de La Commanderie), Mandanda et moi sommes sortis pour montrer nos visages et essayer de leur parler. Tout comme je respecte le club, j'aurais aimé que le club me respecte. Pendant le mercato, j’ai dit que je n’allais pas bouger. On sait tous à quoi ressemble le marché en janvier, les situations des équipes qui veulent vous prendre ne sont pas idéales, elles ont du mal. Ce n'est pas la même chose que d'aller dans des équipes qui vont bien. Il ne s'agit pas d'une décision sportive. Je leur ai dit d'attendre jusqu'en juin, qui est un marché plus long avec plus d'options", poursuit Alvaro.

"Ils m'ont dit qu'il n'y aurait pas de problème, qu'ils allaient me respecter. Je suis convoqué pour tous les matchs, j’essaie d'aider le groupe", appuie l’Espagnol, qui reconnaît avoir été approché par Valence ces dernières semaines. Mais la situation du club, actuel 11e de Liga, l’a refroidi.

RR