OM : le club aurait pu être racheté par des Américains

Dans un entretien accordé à La Provence, Louis Acariès, ami de Robert Louis-Dreyfus et ancien dirigeant de l’OM, explique que le club aurait pu être racheté par un fonds d’investissement américain en 2007. Mais le conseil de surveillance marseillais n’avait alors pas donné suite.

La vente de l’OM est l’un des serpents de mer les plus tenaces du football français. Si le club champion d’Europe en 1993 est toujours la propriété de la famille Louis-Dreyfus, celle-ci aurait pu s’en séparer en 2007. C’est en tout cas la version tenue par Louis Acariès, ancien dirigeant du club dans les années 2000 et ami de Robert Louis-Dreyfus, l’ancien propriétaire de l’OM décédé en 2009.

« Je sais très bien qu’en 2007, l’OM pouvait être vendu, explique Acariès dans les colonnes de La Provence. Il y avait un mandat. À un fonds américain, dénommé Global (porté par Jean-Michel Roussier, ndlr). Ce groupe voulait investir et il aurait bien fait de le faire. Robert serait parti la tête haute. Il y avait eu l’épisode Kachkar. Mais là, cela n’aurait pas été fait dans la précipitation. C’était quelque chose de bien réfléchi. » 

Pourquoi le projet a échoué

L’ancien « censeur » de l’OM, qui n’a plus vraiment de liens avec Margarita Louis-Dreyfus et qui est en froid avec l’actuel président Vincent Labrune, explique ensuite pourquoi ce rachat ne s’est pas concrétisé. « Au fur et à mesure que les années passaient, Robert était très malade et il y a eu, sûrement, de la part du conseil de surveillance de l’époque et des futurs dirigeants, un intérêt à ne pas céder ce club et le garder, estime l’ancien coach de Brahim Asloum. Si l’OM avait été racheté, les personnes alors en place auraient fait comme font les ministres lors qu’un nouveau gouvernement est nommé... Elles auraient emporté leurs papiers et laissé le bureau vide. Si le club avait été vendu, il serait passé dans d’autres mains et il n’y aurait pas, aujourd’hui, ceux qui sont actuellement au pouvoir. »