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OM-PSG : Di Meco est choqué par certaines vieilles batailles

Eric Di Meco

Eric Di Meco - -

Membre de la Dream Team RMC Sport, Eric Di Meco se souvient du temps où il était acteur des chocs OM-PSG. Et de la violence affichée par les deux équipes sur le terrain.

« Est-ce qu’OM-PSG, c’était mieux avant ? Les Marseillais diront que c’était mieux avant, oui, parce qu’à l’époque, on les gagnait ces matches-là. Là, aujourd’hui, c’est devenu plus difficile pour l’Olympique de Marseille. Et pour les Parisiens, c’est mieux aujourd’hui. Maintenant, au niveau des mentalités, c’était quand même particulier à l’époque. Les matches étaient plutôt violents et il y avait une forte identité, malgré tout, chez les deux clubs. Daniel Bravo disait qu’on était investi d’une mission. On était gonflé à l’hélium par les supporters toute la semaine. Les Parisiens, eux, étaient plus dans le match de foot. Mais si on se souvient bien, Paris avait aussi des joueurs capables de rivaliser physiquement. Les Ricardo, Kombouaré, Roche, Sassus…

On parle beaucoup de l’engagement que mettent les joueurs aujourd’hui dans ce match-là. Mais il y avait des joueurs qui avaient fait toute leur carrière à l’OM ou au PSG. C’était plus facile pour eux de s’identifier à leur club. Aujourd’hui, les joueurs ne sont que de passage, généralement. On ne peut pas leur demander de s’identifier comme nous on pouvait le faire. Et quand les clubs ont des bons jeunes joueurs, ils ne pensent qu’à les vendre. Nous, c’était un autre football. Il y avait un gros engagement à l’époque, qu’on ne pourrait plus avoir aujourd’hui. L’arbitrage est devenu plus sévère. C’était vraiment une époque particulière.

« On avait une forte envie de faire mal aux Parisiens »

Quand je revois ces matches-là, certains me choquent un peu. Quand on est dans le feu de l’action, on ne se rend pas compte. On avait une forte envie de gagner, une forte envie de faire mal aux Parisiens. Eux aussi. Quand on regarde ça avec du recul aujourd’hui… Ça faisait beaucoup d’engagement. D’ailleurs, au niveau de l’engagement et de l’esprit club, il y en a plus du côté de l’OM. Il y a plus de talent au PSG, c’est une certitude. Mais à Marseille, il y a des joueurs qui sont là depuis longtemps quand même : Mandanda, Ayew, Dédé Gignac et même Morel.

Dans le foot d’aujourd’hui, c’est assez significatif. Ces garçons ont l’esprit club et dimanche soir, ils auront un état d’esprit particulier sur le terrain. Maintenant, c’est suffisamment rare pour le signaler. A Paris, il n’y a plus beaucoup de joueurs qui étaient là avant l’arrivée des nouveaux dirigeants. Ce n’est pas évident d’avoir une identité. J’ai même entendu certains joueurs du PSG ne pas connaitre l’histoire et les titres du club. Cela démontre aussi un petit peu l’approche qu’ont les joueurs du foot aujourd’hui. »