OM-Troyes: "Moi, je n'ai pas loupé mon face-à-face", quand Adil Rami chambre Valère Germain

Adil Rami (37 ans) a vécu une soirée agitée au sein de la défense troyenne, dimanche lors de la défaite cinglante sur le terrain de l’OM (3-1). Le défenseur a subi les vagues adverses au sein d’une équipe en grand danger pour une relégation en L2. Mais le champion du monde 2018 a quitté le Vélodrome avec la petite satisfaction de ne pas avoir été visé par les sifflets du public un peu moins de quatre ans après son départ fracassant du club.
"On m’a coupé l’herbe sous le pied, je ne pourrais jamais l’oublier"
Le président de l’époque, Jacques-Henri Eyraud avait licencié Rami pour faute grave en l’accusant d’avoir participé à l’émission Fort Boyard en mai 2019 alors que le joueur était blessé. Il l’avait poussé dehors avant la fin de son contrat. Après des passages à Fenerbahçe et Boavista, la cicatrice n’est pas vraiment refermée, comme il l’a exprimé dimanche soir.
"J'ai pris du plaisir à l'OM, j'ai marqué des buts au Vélodrome, c'est un rêve d'enfant, a-t-il rappelé. J'ai enchainé beaucoup de matchs, j'ai joué aux côtés de grand sjoueurs, on a fait une très belle épopée européenne. Je ne peux pas parler des bons souvenirs, sans parler des mauvais. Ça a été compliqué pour moi, injustement. C’est compliqué parce que j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de regrets, de remords. Parce que je me connais et je sais très bien que j’attendais cette troisième année avec impatience pour pouvoir prendre ma revanche sur ma deuxième année, moi je suis comme ça. Je parle et j’assume, mais le problème c’est qu’on m’a coupé l’herbe sous le pied donc je ne pourrais jamais l’oublier et ça c’est une très, très grosse blessure. Je n’ai pas été hué, ni sifflé, ni insulté aujourd’hui donc ça me fait vraiment plaisir."
Un journaliste lui a alors rappelé que d'autres anciens Marseillais ont récemment reçu un accueil plus hostile. "Oui, mais moi je n'ai pas loupé mon face-à-face", a lancé l’international français (36 sélections, 1 but) en visant vraisemblablement Valère Germain, qui avait manqué une grosse occasion en finale de Ligue Europa contre l'Atlético de Madrid en 2018. L'attaquant de Montpellier avait été sifflé par le Vélodrome il y a deux semaines. "Je rigole, on me connaît", a ajouté Rami, chambreur.
Rami avait déjà retrouvé Marseille la saison dernière avec l’Estac (défaite 1-0). Dans son autobiographe "Autopsies" parue en 2020, il avait donné sa version, estimant avoir été dans son bon droit de participer à Fort Boyard après avoir obtenu un jour libre de son entraîneur de l’époque Rudi Garcia. Le joueur avait contesté son licenciement devant les prud'hommes qui l’avait débouté en janvier 2022. Rami réclamait près de quatre millions d'euros pour ses deux dernières années de contrat ainsi que pour des dommages et intérêts liés à un préjudice d'image.