Parc OL - Aulas : "Peut-être le plus beau jour de ma vie"

Jean-Michel Aulas, quel est votre sentiment après l’inauguration de ce Parc OL ?
Le moment le plus émouvant se situe aussi sur ce que j’avais rêvé. C’est-à-dire le but d’Alexandre (Lacazette) qui délivre d’une certaine pression, même si après il a fallu combattre, et la vision de 60 000 personnes qui étaient heureuses du match et du spectacle absolument incroyable. Ça a permis à des jeunes de tous les quartiers, de tous les clubs avec lesquels on travaille, de partager avec Will I Am une passion et une ambition absolument incroyables. Il y avait de la joie et de la passion. Et c’est ça aussi le foot.
Avez-vous repensé aux moments difficiles vécus tout au long du processus de construction de ce stade ?
C’est une histoire qui recommence. On voulait avoir cette partition complémentaire entre le sport de très haut niveau et le spectacle le plus "amazing" comme on dit. On a repensé à tout ce qui s’était passé. Aujourd’hui, on a l’outil le plus extraordinaire, on peut attirer de très grands joueurs mais aussi de très grands artistes. Vraiment, c’est un moment inouï dans ma carrière et je pense que, et c’est peut-être dur à dire pour ma famille, c’est peut-être le plus beau jour de ma vie.
« Combattre les clubs les plus huppés dans les trois ans à cinq ans »
Avez-vous eu peur que votre équipe ne gagne pas ce match ?
Vous savez, il n’y a que dans la vie irréelle que les choses se passent toujours bien. Quand on gagne, c’est comme la construction du stade, on met un peu de temps pour y arriver. Ça été difficile, il y a eu des bons moments, Alexandre a marqué très vite. Et puis il y a eu une réaction absolument incroyable des joueurs lorsqu’on a été remonté à un partout. On a tremblé mais ils ont, pour la première fois de la saison, repris en mains leur destin. Et ils ont montré à Bruno Genesio, qui a été formidable, que les changements que nous avons faits à l’intersaison étaient judicieux et que nous pouvions à nouveau voyager avec l’ambition de revenir au plus haut niveau. Ça n’a pas été facile mais ce n’est pas dans la facilité que l’on devient très grand, c’est dans la difficulté.
Dans combien de temps pensez-vous pouvoir revenir au plus haut niveau sur la scène européenne ?
Aujourd’hui, les infrastructures sont là. Elles vont permettre de générer un certain nombre de ressources et surtout générer quelque chose qu’on ne peut pas acheter : la passion. On sera dans moins de deux ans opérationnels pour retrouver le plus haut niveau des clubs européens. L’entreprise doit générer 250 millions d’euros par an. Ça va être le cas très vite. On est lancé. Il faut absolument se qualifier pour une Coupe d’Europe l’année prochaine car ça permet d’engendrer d’autres choses. On va aussi aller très loin en Coupe d’Europe avec l’équipe féminine qui va jouer son quart de finale dans ce stade, avec une très grande vedette de manière à montrer qu’il y a une complémentarité entre l’art et le sport. On sera prêts à combattre les clubs les plus huppés dans les trois ans à cinq ans qui viennent. On a toujours été ambitieux. Quand on a imaginé créer ce stade, tout le monde a pensé que c’était une folie sans concrétisation rapide. Maintenant il est là et je peux vous assurer qu’on sera présent dans les deux à trois ans au plus haut niveau sportif.