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Pour ou contre, que pensent les entraîneurs de L1 de l’arbitrage vidéo ?

Rudi Garcia

Rudi Garcia - AFP

Testé lors de France-Espagne (0-2) ce mardi, l’arbitrage vidéo a prouvé son efficacité lors de cette rencontre, mais a aussi relancé le débat autour de son utilisation. Les entraîneurs de Ligue 1, eux, semblent y être favorables.

Le débat entre les pro et les anti-vidéo a refait surface cette semaine. Et c’est logique. Ce mardi, l’arbitrage vidéo a été testé pour la première fois en France, à l’occasion du match amical entre les Bleus et l’Espagne (0-2). Utilisée à deux reprises, elle a permis d’annuler un but de Griezmann pour un hors-jeu, et de valider celui de Deulofeu, alors que l’arbitre assistant avait levé son drapeau. Un sans-faute, donc, qui semble avoir convaincu plusieurs entraîneurs de Ligue 1.

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« J’ai toujours été favorable à ce qu’on aide les arbitres, assure Rudi Garcia. Alors certes, cette fois-ci ça a été en notre défaveur, mais à l’avenir je pense que ça sera aussi en faveur de l’équipe de France, ou de n’importe quelle équipe. Je pense que c’est beaucoup plus juste. Moi je pense que c’est non seulement le football de demain, mais aussi un football juste. Je n’étais pas sur place mais je n’ai pas trouvé trop longues les durées des interventions des arbitres. Comme au tennis ou au rugby, je pense que c’est bien qu’on puisse vérifier les décisions de l’arbitre. »

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Passi : « Beaucoup de résultats auraient pu changer avec l’arbitrage vidéo »

Même son de cloche du côté de Franck Passi, prédécesseur de Garcia à l’OM et désormais sur le banc du Losc : « J’aime l’arbitrage vidéo parce qu’il est juste. Il y a beaucoup de résultats qui auraient pu changer avec l’arbitrage vidéo, donc moi je suis un adepte. C’est vrai que sur ce match-là on est déçus, parce que ça aurait pu changer la donne et l’équipe de France aurait pu gagner. Mais on se rend compte aussi que l’homme n’est pas infaillible, surtout à la vitesse où va le foot aujourd’hui, et peut-être qu’avec l’aide de la vidéo, ça permettra des résultats plus justes. »

Christian Gourcuff : « Bien sûr, il faudra trouver des aménagements »

Partisan de longue date de l’arbitrage vidéo, Christian Gourcuff a vu ses convictions confortées par cet essai : « Ce qui est injuste est contraire à l’éthique du sport. Ce serait ridicule de se priver d’outils technologiques qui permettent une meilleure justice. La goal-line technology est devenue un outil important. On sait qu’il y a beaucoup de résultats qui sont liés à des fautes d’arbitrage. Le football est un sport où les scores sont très étriqués. Évidemment, il y a des jugements qui ont des conséquences importantes. »

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« Ça ne permet pas de tout juger car on ne peut pas être catégorique sur certaines fautes par exemple, mais sur un hors-jeu c’est très clair, assène l’entraîneur rennais. Bien sûr, il faudra trouver des aménagements pour ne pas arrêter le jeu toutes les 30 secondes. Au rugby, ça fonctionne, c’est la personne qui est devant son écran qui a une influence sur le jeu. »

AA avec la rédaction