RMC Sport

Pourquoi Angers cartonne sur coups de pied arrêtés

-

- - AFP

Deuxième de Ligue 1 avant son déplacement, ce soir à Nice, en ouverture de la 21e journée de L1, Angers s’appuie sur un point essentiel du football : les coups de pied arrêtés. Champion d’Europe de la discipline à la mi- saison (!), le SCO ne doit pas au hasard cette redoutable efficacité puisque le club angevin s’appuie sur l’expertise de Pascal Grosbois, spécialiste en la matière. Explications.

On n’est jamais deuxième de la Ligue 1 à mi-saison par hasard et les Angevins en sont la preuve. Critiqué pour ne pas pratiquer un football très flamboyant, le SCO d’Angers a su être décisif ailleurs que dans le jeu avec une incroyable moyenne de 70% de buts inscrits sur… coups de pied arrêtés au soir de la 20e journée ! Une statistique impressionnante lorsqu’on la compare avec la moyenne qui est de 30% (!). Champion d’Europe en la matière à la mi- saison (si, si !), les Noir et Blanc ont fait appel dès la fin de saison dernière à vrai spécialiste : Pascal Grosbois. Et les résultats ne se sont pas fait attendre puisqu’ils ont en partie permis au SCO de remonter en Ligue 1. Lors des deux derniers mois de compétition en Ligue 2, le SCO était en effet passé de 20 % de buts inscrits sur coups de pied arrêtés à 50%.

Une méthode basée sur la concentration

Invité de Larqué Foot sur RMC, Pascal Grosbois avait expliqué le secret de sa méthode. Si cet expert en la matière n’a pas la prétention d’apprendre à un footballeur de tirer dans le ballon, il concède sans problème que les joueurs ne sont pas « assez concentrés » sur les phases arrêtées. Ancien footballeur professionnel, Stéphane Grosbois apprend ainsi aux joueurs à maitriser leurs émotions, « quelle que soit la situation » (fatigue, sifflets, stress) avant le tir. Sa méthode appelé « GPS » -initiales de ses trois enfants Gabin, Pauline et Simon- a aussi pour but « de développer les points forts d’un tireur, de perfectionner son geste pour qu’il soit plus précis, plus fluide et plus puissant. Le but de la répétition est de valoriser le joueur, le mettre en confiance ».

« Une affaire collective »

Si la méthode fonctionne, ce n’est pas exclusivement en raison du rôle primordial du tireur. Pascal Grosbois étudie également « les points faibles/forts de l’adversaire » mais aussi le positionnement du gardien. A partir de ces données, le technicien va mettre en place des combinaisons « simples mais efficaces » entre les tireurs et les partenaires. Le but est de « définir des zones, des points de chute » qui vont coordonner le déplacement des receveurs. Et justement, les receveurs sont plutôt costauds puisqu’avec Thomas (1,93 m), Ndoye (1,92 m) et Saïss (1,90 m), le SCO d’Angers a donc su tirer le meilleur de son effectif, au point d’en faire sa principale force. Avant son déplacement à Nice ce vendredi, les Angevins culminent à une moyenne de 63% de buts inscrit sur phases arrêtées. Qui dit mieux ?

Nicolas CUOCO