PSG: amputé d’une jambe, Bruno Rodriguez remercie les supporters parisiens pour leur soutien

Passé par de nombreux clubs français durant sa carrière (Monaco, PSG, Bastia, Metz), Bruno Rodriguez a énormément joué. À tel point que l’ancien attaquant a eu des séquelles des coups reçus lors des matchs. Aujourd’hui loin des terrains, l’homme de 49 ans a dû se faire amputer la jambe droite il y a quelques jours.
Afin de le soutenir dans cette épreuve, le public du Parc des Princes a déployé une banderole "Courage Bruno" lors de l’opposition face aux Girondins de Bordeaux le week-end dernier. Durant un entretien avec l’Equipe, Rodriguez est revenu sur ce geste qu’il a apprécié: "Ils n’étaient pas obligés: ils venaient de perdre contre le Real Madrid, et Bruno Rodriguez, c’est loin. J’avoue que ça m’a fait plaisir."
Les Parisiens ne sont pas les seuls à avoir rendu hommage à l’ancien attaquant. Sur les réseaux sociaux, le SC Bastia et l’UNFP ont eu quelques mots.
"Je n’avais plus d’autonomie"
Malgré l’arrêt de sa carrière en 2006, Rodriguez n’a pas pu mener une vie totalement normale. Pour preuve, le principal intéressé explique qu’il a eu besoin d’aide pour effectuer certaines choses pouvant paraître simple à faire au quotidien: "Je n’avais plus d’autonomie. Je ne pouvais plus conduire. Ma femme était obligée de me laver. Je ne pouvais plus travailler (…) Ça a fait des dégâts importants dans ma vie."
Mais comment le Français a pu en arriver là? D’après lui, ces douleurs sont les conséquences des nombreuses infiltrations subies afin de pouvoir jouer certains matchs. Un acte qu’il regrette aujourd’hui: "J’avais tout le temps envie de jouer, pour les petits comme pour les grands matchs, donc on me faisait des infiltrations. Et ça laissait des traces (…) Nous, en tant que footeux, on n’est pas forcément au courant des conséquences."
"Sensibiliser les jeunes"
Au-delà de son amputation, Rodriguez a une bonne raison de donner tous ces détails. L’ancien Parisien explique auprès du média français, vouloir faire de son cas un exemple. Afin que d’autres n’aient pas à subir les épreuves qu’il a dû vivre: "Il faut que ça fasse un choc. Sensibiliser les jeunes. Qu’on s’en serve dans les centres de formation."
Désireux de fonder une association, celui qui a été vice-champion de France en 1998 avec Metz a lancé un appel aux clubs: "Je prends un nouveau départ, mais s’il y a la fondation avec. J’ai besoin que les clubs adhèrent. Je ne veux pas m’arrêter là. Mon exemple doit servir au monde du sport."