PSG: explications musclées, fautes et impatience... les signes de tension chez les Parisiens à Monaco

Samedi, Paris a ajouté une nouvelle prestation indigente à sa collection de 2023. Après Lens, Rennes et Marseille, Monaco a fait tomber le champion de France en titre (3-1), qui ne rassure pas par ce qu'il dégage, surtout avant de défier le Bayern en Ligue des champions. Tout au long du match, des signes de frustration voire de tension sont ressortis. Neymar, très brouillon, a été l'acteur majeur de ces scènes d'agacement. Elles se sont manifestées lorsque le PSG était mené 2-0 et ont notamment concerné Hugo Ekitike et Vitinha.
Au sujet du premier, le Brésilien s’agace à plusieurs reprises lorsque l’ancien Rémois ne le suit pas sur un pressing ou quand il ne prend pas la profondeur. Avec Vitinha, les deux joueurs parlent portugais, ce qui a permis à Neymar de bien se faire comprendre auprès de son coéquipier. Car une action, à la 65è, l'énerve particulièrement. A ce moment du match, le Portugais remonte le ballon. Neymar est sur le côté gauche, fait de grands signes, lève les deux bras, à de nombreuses reprises, pour être servi. Après hésitation et plusieurs touches de balles, Vitinha sert finalement Ramos et ralentit le jeu. Très énervé, Neymar se rapproche alors de "Viti" et, geste d'agacement avec le bras gauche à l'appui, lui glisse des reproches à haute voix. La scène dure plusieurs secondes. D'autant que le jeune milieu de terrain n'avait déjà pas servi son coéquipier quelques minutes plus tôt près de la surface. Neymar proposait alors de combiner mais Vitinha avait préféré faire une longue transversale à l'opposée, avant que le ballon ne revienne en défense. Là encore, Ney écarte les bras de dépit.
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Hakimi frustré, Galtier impuissant
Tout au long du match, il a aussi extériorisé sa colère, comme à son habitude, en faisant des fautes. Mohamed Camara a été "balayé", à retardement, deux fois par le joueur. "C'est rouge ! Regardez comme il a laissé traîner le pied", entend-on sur le banc monégasque après l'une d'elles.
Cette frustration fut palpable chez d'autres joueurs. Hakimi a par exemple le visage fermé au moment d'entrer (66e) et s'impatiente quelque peu auprès du quatrième arbitre juste avant de pénétrer sur la pelouse. "Pourquoi tu ne m'as pas demandé ça avant ?", lui demande le Marocain, alors que l'officiel vérifie ses protèges tibias, ses manches, etc. Le latéral sera ensuite coupable d'une faute de frustration sur Ben Seghir et récoltera un carton jaune.
Danilo, lui, se plaint auprès de Clément Turpin avant le début de la seconde période avant de subir les remontrances de son gardien, Gianluigi Donnarumma, cinq minutes plus tard. En effet, l'international portugais protège mal son ballon face à Ben Seghir et met son équipe en danger. Donnarumma s'adresse aussi vivement à Marquinhos.
Galtier, des consignes dans le vide
Sur le côté, Christophe Galtier semble impuissant. A plusieurs reprises en première période, il tente de s'adresser à Timothée Pembélé, situé à l'opposé du terrain, pour lui dire de passer à une défense à quatre. "Tim, ferme !" hurle-t-il après un face-à-face monégasque manqué par Golovin. Le jeune défenseur couvrira finalement Ben Yedder sur le troisième but adverse... Ismaël Gharbi ("prend la profondeur!") et Warren Zaïre-Emery reçoivent aussi de nombreuses consignes.
Pendant ce temps, les supporters du PSG présents dans le parcage font savoir leur mécontentement. En plus des banderoles ("Réveillez-vous, vous nous faites craquer"), ils chantent des "mouillez le maillot" dès la 26è minute. Même chose à la pause, avant d'entonner un "Portez vos couilles" à leurs joueurs. Après le match, seuls quelques titis ainsi que Donnarumma viennent les saluer. Kimpembe, revenu de blessure, prend la parole, mégaphone à la main : "Sur le terrain, c'est n'importe quoi, on sait. Le seul truc que je peux dire c'est merci pour le déplacement. Maintenant, ne nous lâchez pas, on a encore besoin de vous. On va se remobiliser dans le vestiaire, faire les choses comme il faut et on va se bouger mardi."