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PSG-Lens: Paris valide son 10e titre de champion de France malgré un nul face aux Lensois

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Tenu en échec par le Racing Club de Lens (1-1) en fin de match, le Paris Saint-Germain est sacré champion de France pour la dixième fois de son histoire.

Le Paris Saint-Germain est champion de France pour la dixième fois de son histoire. Le Paris Saint-Germain, sacré samedi, a égalé le record de l'AS Saint-Étienne. Il s'agit de la 12e équipe des cinq grands championnats européens (Espagne, Italie, Angleterre, Allemagne, France) à atteindre cette barre symbolique.

Sans briller face à des Lensois courageux et décomplexés, les Parisiens ont concédé un triste nul (1-1) alors qu’ils évoluaient à onze contre dix depuis la 57e minute. Le PSG s'est l ui contenté du strict minimum. Un reflet de la saison décevante vécue par les hommes de Mauricio Pochettino. Mais ce point glané difficilement à domicile permet au club de la capitale de décrocher ce dixième titre. Le plus étrange, assurément.

Lionel Messi pensait offrir la victoire à son équipe grâce à son quatrième but de la saison en Ligue 1, un bijou (68e). Mais Corentin Jean a trompé la vigilance de Nuno Mendes en fin de match, coupant la trajectoire d'un centre tendu au second poteau pour loger le ballon au fond du but vide (88e), déserté par Keylor Navas. Épilogue logique et attendu d’une soirée bien triste, sur le terrain comme en tribunes, loin de l’enthousiasme que la "Decima" aurait dû générer.

Comme annoncé, le Collectif Ultras Paris, qui assure l’animation des tribunes, est resté silencieux en signe de protestation contre la politique du club. Ses membres ont même déserté les tribunes après le but de Messi, comme ils s’y étaient engagés si le PSG menait au score à l’approche du coup de sifflet final. Dans ce contexte de défiance, la frappe enroulée de Messi a au moins eu le mérite de nous rappeler que d’autres supporters étaient présents au Parc des Princes.

Mbappé manque de réussite

Difficile d'arracher des applaudissements avec un tel spectacle. Le PSG a eu toutes les peines du monde à développer son jeu face à une belle équipe de Lens, très dense. Mauricio Pochettino avait pourtant sorti l’armada complète, articulée dans un 3-4-3 réclamé depuis plusieurs mois par divers supporters et observateurs proches du club, et finalement aligné pour la première fois dans cette configuration en ce samedi 23 avril. Le jour du titre. Ce qui ne manquera pas de faire parler au sujet du technicien argentin.

Reste que, dans ce système censé mettre en lumière les caractéristiques des joueurs qui composent cet effectif, le PSG a longtemps ronronné. Le jeu parisien a invariablement manqué de vitesse dans la circulation du ballon pour trouver des décalages. En face, à l’image de Seko Fofana, qui a offert un condensé de ses qualités, la mobilité des Lensois, associée à leur rapidité d’exécution, a donné du fil à retordre aux Parisiens.

Tout n'est pas à jeter dans la performance des Parisiens, Hakimi a semblé un peu plus libéré offensivement, avec des espaces à dévorer en contre. Le piston marocain s’est même retrouvé en situation de marquer sur son côté où est venu le côtoyer Marquinhos, qui a pris quelques libertés offensives. Ce fut trop fragile dans l’ensemble néanmoins. Surtout que le PSG n’a pas pu se reposer sur ses stars ce soir pour faire la différence.

Une fois n'est pas coutume, alors qu'il semblait remonter la pente, Neymar est retombé dans ses travers. Le Brésilien a perdu énormément de ballons (28% des ballons qu’il a joués en première période). Comme très souvent, aussi, le PSG a espéré une fulgurance de Mbappé pour masquer des déficiences collectives mais l'attaquant n'a pas été en réussite cette fois ci (32e, 39e, 53e).

QM