PSG-Nice : "Ça fait de la peine"... comment les Niçois jugent Ben Arfa

Choc de la 17e journée de Ligue 1, le PSG (3e) accueille le leader niçois ce dimanche (20h45) au Parc des Princes. S’il est aligné, Hatem Ben Arfa sera bien sûr en pleine lumière. Ressuscité au haut niveau sur la Côte d’Azur la saison dernière, l’attaquant n’a pas encore confirmé à Paris. Comment ses anciens coéquipiers voient-ils son début de saison ?

A Nice, Ben Arfa, c’est encore ça : « Hatem on t'aime, Hatem on t'adore. Oh oui Hatem, c'est toi le plus fort ! » Le refrain a enflammé les travées de l’Allianz Riviera la saison dernière. Et malgré son départ à Paris cet été, son empreinte sur le club reste très positive. Au-delà du bilan sportif (17 buts inscrits en Ligue 1), Ben Arfa (29 ans) a vécu à Nice une aventure humaine extraordinaire, peut-être la plus forte de sa carrière, confie-t-on dans son entourage. Et les liens tissés hier restent aujourd’hui très forts avec des joueurs comme Mathieu Bodmer, Alassane Pléa ou encore Yoan Cardinale.

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Pour illustrer cet attachement, lors d’une vente aux enchères en octobre dernier au bénéfice des familles et victimes de l’attentat de Nice, Ben Arfa avait fait l’acquisition du maillot du gardien de l’OGCN ainsi que celui du Rennais Adama Diakhaby contre un chèque de 3 100 euros. A Nice, on aime donc toujours Hatem. « On entretient de très bonnes relations avec lui, confirme le président des Aiglons Jean-Pierre Rivère. Je suis très content de voir que ça va mieux pour lui. »

Bodmer : « Rien à voir avec le Hatem que j’ai connu il y a quelques années »

A Nice, les difficultés rencontrées par Ben Arfa lors de ses premiers mois à Paris n’ont évidemment échappé à personne. Resté proche de l’attaquant, Mathieu Bodmer avance une explication technique. « J’ai regardé ses matchs de pré-saison. Il a joué numéro 9. Ce n’est pas vraiment son poste. Là, il joue dans un système où il est meneur de jeu, ça lui va mieux, observe l’ancien Lillois. Même si mardi contre Ludogorets, tout n’a pas été parfait. On voit que quand il prend la balle, il est capable de faire une grosse différence. C’est un peu plus le Hatem que je connais. »

Autre ex-coéquipier, Alassane Pléa ne masque pas une certaine déception. « Ça fait de la peine. Mais on connait ses qualités. Peut-être qu'il était moins bien physiquement. Après, quand tu ne joues pas, c'est un peu compliqué de reprendre le rythme, estime l'attaquant niçois. Mais c'est vrai que quand on voit l'année passée, la saison qu'il fait, et aujourd'hui au PSG qu'il ne joue pas trop... C'est dommage. » Les deux hommes se rejoignent néanmoins sur un point. Ben Arfa va rebondir.

« Mentalement il a beaucoup progressé, affirme Bodmer. Je l’ai vu dans sa période un peu difficile. Et le discours qu’il m’a tenu, ça n’avait rien à voir avec le Hatem que j’ai connu il y a quelques années (ils ont joué ensemble à Lyon, ndlr), et ça, c’est un gros point positif pour lui. » Même analyse pour Maxime Le Marchand : « Hatem, il s’adapte à tous les contextes. Je n’ai pas de doute pour lui, c’est un très bon joueur. Il ne perd pas ses qualités. »

« J'espère qu'il se trompera de camp »

Dimanche, le plaisir des retrouvailles dépassera la rivalité sportive. « On a envisagé de lui mettre un maillot de l'OGC Nice d'un côté et de l'autre Paris Saint-Germain, j'espère qu'il se trompera de camp », plaisante Jean-Pierre Rivère. « J'espère qu'il sera aligné par le coach Emery, ça nous ferait plaisir de le voir sur le terrain, de jouer contre lui, prolonge le gardien Yoan Cardinale. Ça nous ferait découvrir une autre personne par rapport à ce qu'on connaît. J'espère qu'il ne sera pas aussi bon qu'avec nous… Ça va me faire énormément plaisir de le revoir et de parler avec lui. »

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S.R avec Y.P et G.Q