PSG-OM: entre encouragements et critiques… les Marseillais accueillis dans une drôle d’ambiance

Quelques heures après la claque reçue sur le terrain du PSG (4-0), les joueurs de l’OM ont été accueillis par une vingtaine de supporters à leur atterrissage à l’aéroport de Marignan, lundi à 2h du matin. Il régnait une ambiance plutôt calme teintée d’encouragements dans un contexte toujours fragile depuis la fronde des représentants des supporters contre la direction.
"Pablo, on t'aime!"
Certains fans ont accompagné le chemin des joueurs entre le terminal d’affaires et le bus par des encouragements. "'Pancho', c'est pas grave, c'est un incident de parcours", a lancé l’un d’entre eux en direction de l’entraîneur intérimaire Jacques Abardonado. Pablo Longoria, président marseillais éreinté par ces derniers jours, a reçu de nouvelles preuves d’amour. "Pablo, on t’aime!", "Pablo, c’est pas grave, on fera mieux la prochaine fois". L’attaquant Vitinha a aussi eu droit à quelques mots de réconfort.
Ce ne fut pas trop le cas de Jordan Veretout, critiqué pour avoir été pris de vitesse par Randal Kolo Muani sur le dernier but parisien. Si l’ambiance était plutôt feutrée, certains supporters ont tout de même exprimé leur agacement face à la pâle copie marseillaise: "les gars, zéro ce soir, hein!", a lancé l’un d’entre eux.
"On soutient les joueurs quand ils gagnent mais aussi quand ils perdent, c’était important que je sois là même si ce qu’on a vu ce soir ne nous clairement pas convaincus, a expliqué Damien, 18 ans, au micro de BFM Marseille. On a vu une équipe qui n’avait pas envie de jouer. Quand je vois ce qu’ils ont donné contre l’Ajax (3-3, jeudi en Ligue Europa, ndlr), ça peut être assez compliqué de jouer juste après. C’est l’enchainement qui nous tue un peu."
Lui pointe du doigt Marcelino, entraîneur qui a quitté ses fonctions la semaine dernière. "Les joueurs sont fautifs mais aussi le coach, il y a eu un gros problème dans la préparation physique, estime-t-il. Si les joueurs ne peuvent pas assumer sur le terrain tous les trois jours, il y a peut-être un problème dans la préparation. On a vu une équipe fatiguée qui ne pressait même plus. Contre l’Ajax, il y avait un très bon pressing, là, contre Paris, il n’y avait rien du tout, les joueurs n’ont même pas dépassé la ligne médiane avant le premier but parisien."
"Vous êtes nuls à chier"
Nabil, 41 ans, se montre bien plus véhément contre son équipe. "D’habitude je viens (à l’aéroport, ndlr) avec le sourire mais là, c’est une haine, lance-t-il. Ce qui s’est passé ce soir est inadmissible et catastrophique. Je suis très énervé."
"Il n’y a pas eu de jeu, de joueurs, poursuit-il. Où étaient les joueurs? Paris a joué contre personne. C’est quoi cette peur? C’et inadmissible, inconcevable. Je suis venu voir les joueurs, et je leur ai dit les yeux dans les yeux: ‘Honte à vous’. On se déplace, on se lève tôt pour aller travailler. Je repars à la Commanderie (où les joueurs se rendaient en quittant l’aéroport). Si on arrive à les arrêter, on ira leur parler et si on n’y arrive pas, on ira aux entraînements et je leur dirai face à face. Si j’ai un truc à dire à Pablo Longoria, Jean-Pierre Papin ou aux joueurs, je leur dis. Samuel Gigot m’a regardé et je lui ai dit: ‘vous êtes nuls à chier’. Mon OM, je l’ai pas vu. Reboostez-vous comme il se doit. Monaco arrive et vous allez couler."