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PSG : pourquoi tant de casse ?

Laurent Blanc

Laurent Blanc - AFP

Avec quatre joueurs sortis sur blessure ce samedi contre Caen (2-2), et d’autres en délicatesse sur le plan physique, le PSG connaît une hécatombe au pire des moments avant de croiser Chelsea ce mardi en 8e de finale aller de la Ligue des champions. Mais pourquoi tant de casse ? RMC Sport a posé la question à spécialiste.

La blessure d’un joueur à 72 heures d’un huitième de finale aller de Ligue des champions contre Chelsea, c’est un mauvais coup du sort. Deux blessés, une malchanceuse accumulation. Mais avec trois ou quatre, on en vient presque à chercher un coupable. Opposé à Caen ce samedi (2-2) à trois jours du rendez-vous le plus important de son début d’année 2015, le PSG a basculé dans la dernière catégorie.

Quatre joueurs sortis sur blessure musculaire, Yohan Cabaye (adducteurs), Lucas (idem), Marquinhos (ischios), Serge Aurier (quadriceps), un autre rentré directement au vestiaire à sa sortie pour recevoir des soins suite à un coup derrière le genou (Blaise Matuidi), sans oublier les autres cas inquiétants : un Javier Pastore touché au mollet et qui ne semble pas avoir récupéré l’intégralité de ses moyens, un Thiago Motta victime d’une douleur persistante au mollet ou un Gregory Van der Wiel qui n’a pas terminé la séance de décrassage ce dimanche (il semblait en délicatesse au niveau du pied).

Mais pourquoi une telle accumulation ? Quelle(s) raison(s) à tant de casse ? Membre de la Dream Team RMC Sport, Jean-Michel Larqué a son avis sur la question. En cause selon lui, le manque de travail. « Je me demande si les huis clos du PSG ne sont pas faits pour protéger une équipe qui ne s’entraîne pas beaucoup, a-t-il lâché dans les Grandes Gueules du Sport. Contre Caen, ils ont mis du rythme dans les vingt premières minutes. Et ils n’ont pas pu le tenir. Ça a craqué de partout ! J’ai le sentiment qu’on ne travaille pas. Particulièrement au PSG. »

Même Zlatan n’a jamais connu ça

Un avis tranché mais nuancé par un préparateur physique de renom, habitué des équipes de France de différents sports et contacté ce dimanche par RMC Sport, qui rappelle que le staff parisien est composé de « très grosses pointures » : « Cette accumulation de blessures en un seul match accrédite la thèse du concours de circonstances, de la malchance. Mais si on constate plusieurs blessures différentes, comme cela semble être le cas, c’est qu’on a affaire à un effectif en surcharge de travail. Et chacun pète là où il est faible. Au contraire, si tous les joueurs se blessent au même endroit, aux ischios par exemple, il y a un bug dans la méthodologie de l’entraînement. »

Ecartée, par contre, l’idée d’une hécatombe liée à l’approche du gros rendez-vous contre Chelsea : « Ils ont des échéances tous les jours. C’est plutôt la succession de ces événements qui est en cause. » De quoi pousser à « renforcer la méthodologie des entraînements ». Selon ce préparateur physique, les spécialistes du PSG vont passer en revue l’ensemble des données statistiques relevées sur les joueurs depuis le début de saison : « Ils vont croiser le volume des courses, le volume de travail et l’intensité de ces courses et de ce travail afin de replacer le curseur ».

Seule bonne nouvelle, la venue des Blues au Parc de mardi, à même de surmotiver les troupes : « C’est une opportunité pour le staff de réveiller les révoltes ». Si les joueurs touchés contre Caen vont passer des examens plus approfondis ce lundi, nos informations font état d’au moins quatre semaines d’indisponibilité pour l’ensemble du quatuor. « Je n’avais jamais connu une telle situation », a reconnu Zlatan Ibrahimovic. Reste à espérer qu’elle ne distille pas une psychose de la blessure dans les rangs parisiens.

A.H. avec L.A., L.B., P.Ta. et F.M.