
PSG : quand Beckham éclipse Zlatan

David Beckham et Zlatan Ibrahimovic - -
Son arrivée a généré trois fois plus de retombées médiatiques que la démission du pape Benoît XVI ! En débarquant à Paris, David Beckham a mis le feu aux rédactions et accaparé toute l’attention de la presse française. Plus de 7 000 sujets lui ont été consacrés lors des 5 jours qui ont suivi sa présentation au Parc des Princes. Vingt-quatre heures après sa signature, le 31 janvier, chaque Français a été exposé en moyennes six fois à cette information, en grande partie via la télévision. « Il est vraiment sur une autre planète, glisse Virgile Caillet, le directeur de l’agence Kantar Sport. Il a bénéficié de l’euphorie autour de son arrivée, qui a été brillamment mise en scène par le PSG. Avec lui, on est dans le spectacle sportif. C’est une pop-star. Il est glamour et correspond à l’image que les Qataris veulent donner du PSG. Sa femme pèse également beaucoup dans sa médiatisation. »
Styliste de talent et ancienne chanteuse des Spice Girls, Victoria Beckham a offert à son mari une aura internationale. A chacune de ses sorties, le couple et leurs quatre enfants sont pistés par les paparazzis. Bien au-delà du terrain, David Beckham est devenue une véritable icône. De nombreux sujets qui lui sont consacrés ne traitent d’ailleurs même pas du PSG, preuve que l’Anglais au brushing impeccable dépasse largement le cadre du football. Jamais la Ligue 1 n’avait accueilli pareil phénomène. « C’est quasiment la première fois qu’on voit un tel engouement médiatique pour un sportif, assure Philippe Bailly, président de NPA conseil, un cabinet spécialiste des médias. On a déjà eu quelques stars françaises, mais on les a vues grandir donc on s’y est habitué. Là, on a vu arriver un géant médiatique. Il est beau, sympathique et ne dit jamais un mot plus haut que l’autre. On peut vraiment construire une histoire autour de lui. »
Le good cop et le bad cop
Une histoire à l’opposé de celle de Zlatan Ibrahimovic, l’autre tête d’affiche du nouveau PSG. Présenté l’été dernier face à la Tour Eiffel, le géant suédois a débarqué comme un ovni dans l’Hexagone. « Il a vécu une arrivée en fanfare, rappelle Caillet. Il y a eu immédiatement une grosse pression médiatique. Son entrée aux Guignols de l’Info lui a donné une dimension énorme. Elle s’est légèrement atténuée en début d’année, avant d’être reprise en main par son équipementier, via le lancement de sa nouvelle chaussure, et la parution de son autobiographie (Moi, Zlatan Ibrahimovic, ndlr). » Un livre sorti fin janvier, la même semaine que la signature de Beckham... De quoi laisser le meilleur buteur de Ligue 1 dans l’ombre du Spice Boy.
« Zlatan est un très bon joueur, donc il a un vrai impact auprès des fans de football. Mais ce n’est pas une star, souffle Bailly. Il ne passe pas les barrières de la presse people. Il est moins beau que Beckham, un peu plus violent et pas forcément aimable sur le terrain. » Malgré un impact énorme, Zlatan a généré deux fois moins de retombées médiatiques que Beckham depuis le début de leur cohabitation. « Pour entretenir le jeu médiatique, le PSG a peut-être intérêt à miser sur ce couple avec le good cop et le bad cop », glisse Bailly. Un duo digne d’Hollywood qui pourrait faire basculer le club de la capitale dans une dimension encore plus étoilée.