PSG: quel milieu tester avant Dortmund, en l’absence de Marquinhos?

Privé de Marquinhos pour au moins trois semaines, l'entraîneur du PSG Thomas Tuchel devrait anticiper un possible forfait du Brésilien pour le huitième de finale aller de la Ligue des champions, contre le Borussia Dortmund (18 février, en direct sur RMC Sport). Et tester un nouveau milieu à deux dès dimanche (21h), à Lille, en clôture de la 21e journée de Ligue 1.

"C’est la même chanson, mais la différence c’est que toi tu n’es plus là", chantait Claude François. Thomas Tuchel s’est-il réveillé ce matin en sifflotant cette mélodie bien connue du répertoire de la chanson française? L’absence sur blessure de Marquinhos pendant trois semaines va obliger, une fois de plus, le technicien allemand à revoir ses plans dans l’optique du huitième de finale aller de la Ligue des champions (18 février) face à Dortmund (en direct et en exclusivité sur RMC Sport). Le défenseur brésilien souffre d’une lésion du biceps fémoral. Thomas Tuchel craignait pour la santé de ses joueurs avec l’enchaînement des matches en ce début d’année 2020, qui ressemble fortement à la précédente de ce point de vue.

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Crainte justifiée. Les petits bobos s’accumulent, comme les noeuds dans le cerveau de Tuchel. Le technicien allemand a déjà son idée en tête, même s’il s’en défend, sinon il n’aurait pas installé ce 4-2-4 à partir du mois de décembre, avec les fameux quatre fantastiques devant. Le déséquilibre assumé qu’il suppose, la faculté des attaquants à défendre intelligemment étant toute relative, repose sur la paire de récupérateurs qui sera alignée au milieu de terrain. En l’absence de Marquinhos, qui pourrait être trop juste pour concourir à une place de titulaire, au moins au Westfalenstadion, Tuchel va probablement travailler sur différentes associations, et ce dès dimanche, à Lille (21h).

Paredes a une carte à jouer

Au-delà des synergies qu’il faudra créer entre les joueurs pour l’accomplissement d’une performance susceptible de mettre à mal une équipe du calibre de Dortmund, le choix des joueurs sera déterminant. Ils sont au moins quatre à postuler. La solution la plus évidente consisterait à aligner Idrissa Gueye au côté de Marco Verratti. Mais ce duo a récemment éprouvé d’énormes difficultés au Parc des Princes contre Monaco (3-3), qui avait décidé d’opérer en contre. La technique individuelle des Monégasques a sérieusement bousculé la paire Gueye-Verratti, souvent débordée sur les transitions. Mais la chaîne de responsabilité partait des quatre attaquants dont le pressing insuffisant - inefficace quand il existait - a exposé leurs coéquipiers à la vitesse des flèches adverses, pas maladroites balle au pied.

On vous laisse imaginer face à Sancho, Reus, T.Hazard et Haaland… C’est pourquoi, et Tuchel a beaucoup insisté là-dessus, la réussite du système tient aussi à son animation. Le 4-2-4 sera-t-il un 6-4, avec les deux milieux proches de la défense, et le risque de voir une équipe coupée en deux à la récupération du ballon, ou bien en 4-6 avec un bloc médian haut voire très haut, où tous les joueurs, y compris les attaquants, participent à un contre-pressing très intense dans la partie de terrain du Borussia à la perte du ballon. Dans ce cas de figure, Thomas Tuchel pourrait alors s’appuyer sur des joueurs plus physiques, durs sur l’homme, avec un gros volume et beaucoup d’abattage. Le profil de Leandro Paredes est tout indiqué.

Un milieu travailleur et technique?

Défensivement, le milieu de terrain argentin met beaucoup d’impact. Par la qualité de son jeu de passes, court ou long, il sait aussi dicter le tempo de l’animation parisienne. Sans compter sa faculté à déclencher des frappes lointaines, une denrée rare à Paris. Tanguy Kouassi, étonnant de maturité, un futur très bon joueur à n’en pas douter, part de plus loin dans cette course contre-la-montre, en raison de son jeune âge notamment (17 ans). Mais il a déjà prouvé en Ligue des champions, contre Galatasaray (5-0), associé à Leandro Paredes, justement, qu’il pouvait être une solution de repli en cas de coup dur, et pas simplement un choix par défaut. Doté des mêmes qualités dans son abattage que le Sénégalais Idrissa Gueye, il est, comme son aîné, desservi par les quelques approximations techniques qui polluent son jeu.

En fin de compte, Thomas Tuchel va peut-être associer un milieu de terrain à la fois athlétique et technique à l’inamovible Marco Verratti, précieux malgré tout pour sa vision du jeu et sa capacité à se sortir du pressing et à orienter le jeu de son équipe. Quoiqu’il en soit, la possible absence de Marquinhos ne devrait pas remettre en cause le 4-2-4. Difficile en effet d’imaginer un retour en arrière avec un 4-3-3, dans la mesure où Thomas Tuchel a toujours défendu son système de jeu depuis qu’il l’a adopté. Charge à lui désormais de trouver la bonne formule.

QM