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PSG: Tuchel entre communication fragile et choix qui posent question

Thomas Tuchel

Thomas Tuchel - ICON

La défaite surprise subie par le PSG face à Reims (0-2) mercredi, en clôture de la septième journée de Ligue 1, est marquée par les paris perdus de Thomas Tuchel sur le plan tactique.

Un turn over qui ne paye pas

En accordant sa confiance à d’habituels remplaçants face à Reims lors de la défaite du PSG mercredi (0-2), Thomas Tuchel ne s’attendait sans doute pas à une telle apathie de la part de son équipe. De Kurzawa à Diallo en passant par Paredes et Sarabia, aucun de ces habituels remplaçants n’a été à la hauteur.

"On a donné des occasions à des joueurs, je suis convaincu qu'on peut mieux jouer avec cette équipe", a tenté de positiver le coach du PSG après la rencontre. Depuis le début de la saison, si certains de ses choix tactiques ont été dictés par les blessures, ceux opérés face à Reims lui sont clairement imputables. Et ils sont ratés. "Ce sont mes décisions, mes choix, mais on est toujours ensemble, les joueurs et moi, se défend Tuchel. Ceux qui portaient le maillot ce soir (mercredi) avaient l'occasion de se faire remarquer mais leur performance n'a pas suffi."

Pas en réussite avec les jeunes...

Symbole de la mauvaise inspiration de l'Allemand, le poste d’arrière droit. Dans ce secteur très concurrentiel, l’Allemand n’est pas heureux dans son choix. Il a d’abord fait confiance au jeune Colin Dagba avant que celui-ci ne se blesse à l’ischio-jambier.

Mercredi, désireux de laisser souffler Meunier, il a lancé Loïc Mbe Soh, 18 ans. Un cadeau empoisonné. Celui qui disputait son troisième match dans l'élite est défenseur central de formation. Et cela s’est bien vu face aux Champenois. Perdu sur son couloir, le pauvre Mbe Soh a gagné du temps de jeu, mais pas de la confiance.

...ni ses joueurs polyvalents

Comme le jeune Parisien, Juan Bernat a dépanné au milieu de terrain. Excellent depuis le début de la saison, l'arrière gauche a laissé son couloir à Kurzawa. Or non seulement l'ancien Monégasque fut hors-sujet, mais Bernat aussi n'a pas été performant. Handicapé par la sortie sur blessure de Choupo-Moting, Tuchel a également tenté le pari de placer Sarabia en pointe. Sans réussite non plus.

Une communication plus délicate

Le fiasco en Ligue des champions contre Manchester United et le feuilleton Neymar qu’il a subi cet été ont impacté la communication de Tuchel. Moins ouvert qu’à son arrivée dans la capitale, l’Allemand cache parfois mal son agacement en zone mixte. Ce fut encore le cas mercredi soir.

"Si vous pensez que c’est ma responsabilité, je prends la responsabilité il n’y a pas de problème, a-t-il commenté, agacé. J’ai dit pourquoi j’avais fait ces choix. Je prends les décisions avant mais après un match tout le monde peut être entraîneur." Thomas Tuchel tentera de retrouver la victoire et le sourire samedi sur la pelouse des Girondins des Bordeaux (17h30).

AB