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René Girard trouve gênante la mode des étrangers "plus chers que nous" (avec un tacle pour Conceiçao)

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Invité ce lundi de Team Duga, René Girard, sans club depuis son départ de Nantes, est revenu sur sa situation. Le champion de France avec Montpellier en 2012, motivé pour un nouveau challenge, déplore que les clubs français privilégient aujourd’hui des entraîneurs étrangers. Surtout qu’il ne se sent pas inférieur à eux.

Il n'a plus piqué de colère sur un banc depuis l'automne dernier et son départ de Nantes. Mais René Girard est bien déterminé à trouver un nouveau challenge, comme il l’a confié au micro de Team Duga, ce lundi, sur RMC. ''La première des choses, c’est de trouver un club pour pouvoir repartir. Ça ne se bouscule pas au portillon. Il n’y a pas beaucoup de mouvements à mon égard, confie l’ancien entraîneur de Montpellier, champion de France 2012. Je sors d’une aventure un peu compliquée. J’ai envie de retrouver quelque chose pour repartir. Il n’y a pas le feu non plus. J’ai encore envie… Mes pistes ? Ça tourne autour du Golfe. Il y a eu un petit peu la Turquie."

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"Maintenant, le Golfe c’est compliqué aujourd’hui avec ce qui se passe au Qatar, poursuit René Girard. Du côté de Dubaï, pas mal de clubs ont fusionné. Il y a eu pas mal de revirements dans des pays où c’était un peu doré. Ça laisse moins de possibilités.'' Un retour à Montpellier, comme cela avait été déjà évoqué par le passé, aurait-il été possible ? ''Il n’y a pas eu du tout de contact avec le président Nicollin, répond René Girard. Avant Frédéric Hantz (janvier 2016, ndlr), il y avait eu une volonté mais pas cette fois.''

"Des effets de mode"

Motivé, René Girard déplore l’arrivée massive d’entraîneurs étrangers en Ligue 1, au détriment de techniciens français. ''C’est un peu gênant. Il y a des effets de mode. Mourinho, Jardim, il y a eu une génération d’entraîneurs qui réussit bien, qui est là. Tout le monde se jette dessus. Il y a eu une période espagnole. Il y a des périodes où dans certains pays, des leaders lancent un peu la manœuvre pour les autres. Peut-être qu’ils sont meilleurs que nous. Ce que je sais, c’est qu’ils sont plus chers que nous. Il y en a même qui font refaire les installations avant d’arriver.''

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Pleins pouvoirs ou non, pas question pour autant pour René Girard de nourrir un sentiment d'infériorité par rapport à cette nouvelle vague de coachs. "Je ne fais pas de complexes par rapport à ces gens-là. Ça fait un moment que je suis dans le football. J’ai fait ce que j’ai fait. Ma dernière année à Nantes n’a pas été brillante, j’assume mon échec. Mais le reste du temps, j’ai toujours été présent. Il ne faut pas se formaliser pour des gens comme ça (ndlr, les présidents de clubs) qui, il ne faut pas l’oublier, depuis 12-13 ans, sont toujours en train de se dépatouiller pour faire quelque chose. Ça leur coûte certainement plus cher qu'avec nous."

"Conceiçao a fait sept clubs en sept ans et on ne peut pas dire qu’il ait ramené tous les titres du monde"

"On parle de Conceiçao, qui est certainement un grand entraîneur, ajoute René Girard à propos de son successeur, qui a lâché Nantes pour le FC Porto cet été. Il a fait sept clubs en sept ans et on ne peut pas dire qu’il ait ramené tous les titres du monde. N’oublions pas qu’il y a deux ans, Jardim, tout le monde le passait à la moulinette. Et deux ans après, c’est le meilleur entraîneur d’Europe. On a quand même une presse qui n’est pas toujours à notre avantage. On mérite parfois les coups de bâton. Il faut s’y faire."

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A.D