Rennes-Bordeaux, les tops et les flops : les Rennais à l'aise chez eux,Toulalan décevant, Malcom décisif...

Malcom (Bordeaux) - AFP
LES TOPS
Rennes toujours invaincu à domicile
Treize points récoltés sur quinze possibles. C’est un parcours quasiment sans faute pour les hommes de Christian Gourcuff à domicile depuis le début de saison. Si les Bretons sont souvent empruntés et parfois méconnaissables hors de leurs bases – comme à Monaco (3-0, 17 septembre) ou Dijon (3-0, 24 septembre) –, ils montrent un visage radicalement différent dans leur enceinte de Roazhon Park. Offensifs et incisifs, à l’image notamment d’un Grosicki très en verve, les partenaires de Benoît Costil ont nettement pris l’ascendant dans le jeu face à des Girondins étouffés et ont poussé à la faute Contento juste avant la pause (44e). L’occasion pour le Stade Rennais de raffermir un peu plus une tendance : c’est, en compagnie de Paris, la seule équipe de Ligue 1 2016-17 n’ayant jamais été dominée à la possession (55.7% en moyenne). Sans la malchance de Ntep et Diakhaby, qui ont touché les montants en fin de partie (84e, 87e), l’après-midi aurait pu être parfaite.
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L’envie bordelaise
Tout ou presque n’a rien fonctionné ce dimanche pour Bordeaux. Pas d’idées, ni d’actions offensives patiemment construites, ni d’inspiration. Pour se montrer dangereux, les coéquipiers de Cédric Carrasso s’en sont remis aux fulgurances de leurs talents individuels mais surtout à une envie jamais éteinte. Car si son jeu a été décousu tout au long de la rencontre et que sa défense n’a jamais respiré la sérénité, Bordeaux a continué d’y croire et fait la différence sur coup de pied arrêté à vingt-quatre minutes du terme. À défaut de prendre ce match comme référence, Jocelyn Gourvennec peut au moins se satisfaire de l’état d’esprit de ses troupes.
Malcom, le passeur discret
Il ne polarise pas autant l’attention que Ménez, Rolan ou encore le feu-follet Ounas. Mais Malcom continue d’être l’une grandes satisfactions bordelaises depuis le début d’exercice 2016-2017. Pour sa neuvième titularisation en Ligue 1, le Brésilien a délivré une nouvelle passe décisive. Sa quatrième au total. Et si aujourd’hui, il était compliqué de se distinguer dans le collectif girondin, le milieu droit n’a pas ménagé dans ses efforts dans son couloir. Il s’est surtout rendu décisif. Et c’est le plus important.
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LES FLOPS
La maladresse des Girondins
Malgré des lacunes évidentes étalées ce dimanche après-midi, les joueurs de Jocelyn Gourvennec se sont tout de même créés quelques occasions. Mais ils ont gâché, beaucoup gâché même. Notamment le duo Ménez-Rolan. Le premier a manqué une frappe à l’entrée de la surface peu avant la demi-heure de jeu, puis a trop enlevé une reprise de volée (37e) tandis que le second a manqué une tête au point de penalty alors qu’il avait été idéalement servi sur un centre d’Ounas (31e). Preuve en est des difficultés offensives actuelles de Bordeaux, c’est le défenseur central Nicolas Pallois qui a permis aux siens d’égaliser sur corner (66e). Déjà transparent contre le PSG il y a deux semaines (2-0), Ménez n’a pas pesé et n’a pu trouver le chemin des filets depuis le 10 septembre (3-1 contre l’OL). Diego Rolan, lui, est tout aussi inefficace puisqu’il n’a pas marqué depuis le 28 août (1-0 face à Nantes).
Le milieu Toulalan-Sertic
De retour juste avant la trêve internationale après une blessure à la cuisse gauche, Jérémy Toulalan, seulement 4 apparitions en L1 cette saison, avait à cœur de s’exprimer avec la manière en terre bretonne : « Je peux apporter de la régularité et un certain équilibre dans le jeu ». Problème, c’est tout ce dont il a manqué au club au scapulaire contre Rennes. Incapable de relancer proprement et de donner l’impulsion au milieu de terrain, la paire Sertic-Toulalan a symbolisé les maux bordelais. Du coup, le bloc mis en place a semblé déséquilibré, obligeant notamment Rolan à décrocher et redescendre bas. À la pause, Serti a d’ailleurs lâché au micro de beIN SPORTS : « On ne relance pas de derrière, on ne prend pas de risques ». Un discours lucide qui n’a pas empêché l'entrejeu girondin de souffrir encore en seconde période.