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Rennes: deux personnes jugées pour avoir projeté un attentat au Roazhon Park

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Deux hommes de 21 ans comparaissent à partir de ce mardi devant la cour d’assises des mineurs de Paris pour avoir projeté un attentat au Roazhon Park, le stade où évolue Rennes.

Il imaginait "un 13-Novembre mais en mieux". Un jeune homme de 21 ans est jugé à partir de ce mardi et jusqu’à vendredi par la cour d’assises des mineurs de Paris pour avoir projeté un attentat au Roazhon Park, l’enceinte du Stade Rennais. Âgé de 17 ans au moment des faits, il avait été interpellé le 16 janvier 2018, au domicile de sa mère à Rennes, un peu plus de deux ans après les attaques terroristes qui avaient visé le Stade de France, plusieurs terrasses parisiennes et la salle de concert du Bataclan et avaient fait 131 morts.

La DGSI avait placé le jeune homme sous surveillance en raison de ses nombreux échanges avec la mouvance djihadiste sur la chaîne cryptée Telegram. Il relayait aussi des vidéos de l’Etat islamique et avait fait part de ses velléités de départ en Syrie, à 16 ans. Lors des perquisitions, les enquêteurs avaient trouvé un schéma du Roazhon Park et un plan détaillé des opérations qu’il envisageait au stade et dans deux commerces des environs: "Une voiture arrive, dépose quatre personnes devant le Stade Rennais ; une voiture arrive devant le bar L’Equipe dépose 3 personnes, direction le Carrefour puis trois autres personnes qui rafalent le bar", relate le journal Le Parisien. Objectif de ces attaques : faire 60 morts.

Lors des auditions, le jeune homme, qui s’était converti à l’islam un an avant, avait reconnu avoir imaginé ce projet lors du premier trimestre 2017 avant d’y renoncer. "Ce n’était qu’un projet pensé sur le papier qu’il a très vite abandonné, estime son avocat Me Jean-Guillaume Le Mintier, dans 20 Minutes. Il n’y a jamais eu le moindre acte préparatoire ou commencement d’exécution de ce projet."

Un autre homme, âgé lui aussi de 21 ans et originaire de La Manche, sera jugé à ses côtés. Il est aussi accusé d’avoir envisagé un départ en Syrie et d’avoir mis en relation le premier accusé avec un homme susceptible de lui "obtenir des kalachnikovs". "Notre client a reconnu les faits, expliquent au Parisien ses avocats Mes Malcolm Mouldaïa et Marie David-Bellouard. Depuis trois ans, il a fait un gros travail sur son processus de radicalisation. Il étudie et a envie de se projeter dans l’avenir." Les deux hommes encourent jusqu’à 20 ans de prison.

NC