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Rennes: Gourcuff, touché par le départ de Ruello, fait part de son "écœurement"

Le Stade Rennais s’offre une crise… malgré la victoire ce vendredi sur Bordeaux (1-0). Le président René Ruello a annoncé sa démission. Touché par cette décision, Christian Gourcuff estime que le projet du club est remis en question.

On peut gagner et respirer un parfum de crise après une rencontre. C’est l’atmosphère qui règne au sein du Stade Rennais après le succès sur Bordeaux (1-0) qui confirme l’embellie sur le terrain. Au terme de cette rencontre, René Ruello a annoncé sa démission qui sera effective lors du prochain conseil d’administration du club.

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Christian Gourcuff, qui avait semblé lier son avenir à celui de son président ces dernières semaines, a seulement appris la décision de Ruello au terme de la rencontre. "Il a eu la délicatesse de ne pas me le dire avant le match pour ne pas me perturber. Je l’ai appris par la presse après le match. Je suis écœuré, écœuré de ce qui se passe depuis un mois ici", a confié l’entraîneur breton en conférence de presse.

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Gourcuff, un avenir en pointillés?

Une conférence où Gourcuff, qui ignorait encore la nomination officielle d'Olivier Létang en remplacement de Ruello, n’a pas caché sa déception avec des mots forts. "Je suis venu ici pour un projet de club. Le club travaille bien mais ce projet de club est remis en question, n’hésite pas à affirmer l’ancien sélectionneur de l’Algérie. On avait la chance d’avoir un président intelligent, qui connaît le foot. C’est très rare. Pour le Stade Rennais, c’était beaucoup de chance."

"Dans la vie, il faut avoir des valeurs, de l’honnêteté. Je n’étais pas à la recherche d’un contrat, rappelle Gourcuff. On m’a sollicité pour un projet de club, une identité de jeu qui se met en place. Un projet d’un club breton avec une identité régionale. Il ne faut pas être dans le court terme. On peut perdre deux matchs sans tout remettre en question. Il y a de l’écœurement oui, car il y a tout ce qui s’est passé depuis un mois. Comment voulez-vous que le projet puisse exister si le président démissionne. Ce projet-là, je suspecte qu’il soit mis à mal." Un long discours de colère retenue ponctuée de quelques phrases qui pourraient être lourdes de sens: "En 2002, j’étais parti au bout d’un an. Il y avait un projet de cinq ans. J’attends de voir dans les prochaines semaines ce qui va se passer." Le flou règne donc toujours au Stade Rennais.

MI avec Xavier Grimault à Rennes