Riolo : « Bordeaux coule l’OM »

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On évacue vite la Coupe de la Ligue. Le PSG bat facilement Bastia. Le carton rouge dès la 20e a effacé l’éventuel suspense que Bastia aurait pu laisser planer. On a tout dit.
J’ai également choisi de faire court en ce qui concerne cette 32e journée. Un tas de matches bidons avant le Bordeaux-OM. Quelques mots sur l’affiche de cette journée : Bordeaux aime jouer les gros. Ça motive. Et ça se voit. Le pressing est vite intense et ça dérange toutes les relances marseillaises. Le souci, c’est que Bordeaux n’a pas de jeu offensif. Même sans faire un gros match, même gêné, l’OM se crée pas mal d’occasions. Le jeu passe par Payet et dès qu’il l’oriente, ça change tout. Parfois maladroit, Alessandrini est néanmoins dangereux grâce à ses frappes. Quant à Thauvin, définitivement, il est mieux à gauche.
C’est beaucoup mieux pour l’OM en seconde période. La domination est nette. Bordeaux subit et ne peut plus rien faire de mieux. On attend juste le but. Il vient, mais pour Bordeaux. Sagnol venait de changer son système pour le rendre plus apte à défendre. Et sur un ballon très mal défendu par les Marseillais, Bordeaux marque. 1-0. Produire aussi peu et mener, ça doit être ça l’efficacité. L’OM n’y arrive pas. Après le but, Marseille a plongé. Mentalement, l’équipe semble atteinte et elle a terminé sans énergie. Il en faudra pourtant pour revenir sur le podium.
Ambiance pourrie
Cette semaine, c’est bien l’ambiance absolument pourri dans le foot français qui doit retenir l‘attention. Comment mettre tout ça en ordre ? Thiriez ne dit rien. Aulas le Grand qui se lamente depuis des années sur les arbitres. Monte des dossiers sur eux, refuse de serrer la main d’un arbitre en finale de Coupe, met la pression médiatiquement sur eux.
Labrune monte lui un groupe d’anti-Aulas. Il prépare un dossier pour balancer son homologue de l’OL. Ça pue la délation. On s’insulte par le biais des réseaux sociaux. Et puis on déjeune ensemble. En attendant, les supporters se chauffent, l’ambiance est pire qu’avant. Chacun dans son camp, le « clubisme », religion des aveugles et des crétins, fait des adeptes.
Thiriez ne dit toujours rien. Le Président de la Ligue qui samedi n’assume pas ses mauvais rapports avec le SC Bastia. Il abime le protocole et ridiculise sa fonction. Doit-on rappeler qu’il est choisi par nos chers présidents ? Thiriez encore qu,i plus tôt, s’est rangé derrière le PSG et l’OM dans leur boycott de Canal + ! Un comble. Quand il s’agissait de pleurer derrière l’oseille des droits télé, Thiriez avait sa boîte à cirage tout prête en permanence. Mais maintenant, il y a BeIn Sport. La chaîne qui ne dit rien, qui est aux ordres. Celle qui impose la dictature du foot positif. La négation totale du rôle des médias, réduit à être un diffuseur et rien d’autre. Thiriez, il aime ça ! Il faudra qu’il dise ce qu’on peut filmer dorénavant. Tout comme le PSG et l’OM, alliés dans cette mascarade de boycott.
La télé qui montre tout, c’est certainement un problème. C’est même dévastateur, en bien et en mal. L’engrenage est fatal. Mais quand ça arrange les clubs, c’est bien. Quand le PSG en a besoin pour faire accuser Brandao, par exemple. Sinon, on préfère quoi ? L’époque des claques dans les couloirs ? Celle où Galthier pouvait gifler Gallardo ? Celle où on mettait la pression sur les arbitres ? Qu’est-ce qui est grave, les insultes d’Ibra ou les images de Canal ? Nos dirigeants se défaussent de façon lamentable. Ils sont prêts à protéger leurs joueurs, leurs supporters envers et contre tout. La démagogie règne en maître. Y en a-t-il un pour rattraper l’autre ? Non et c’est bien ça le problème !