Riolo : "Cavani, Lavezzi et le garde-champêtre…"

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Cavani et Lavezzi ont donc été sanctionnés. C’est acté. L’Institution a donc été préservée. Alléluia. Voilà pour la lecture de façade. Pour le reste, cette affaire souligne une nouvelle fois les défaillances du club. Et cela va même au-delà de ce que je pouvais imaginer.
Avant les vacances, Blanc annonce la fin des privilèges. Parfait. Mais pourquoi existaient-ils ? Qui a permis ça ? La préparation tronquée, les vacances à rallonge pour certains ? Les fissures dans le vestiaire. Ce qui a fait dire à un ancien (Jallet) que l’ambiance avait changé au PSG.
Et derrière l’annonce, en soit, surprenante, la porte dans la gueule ! Deux joueurs ne rentrent pas à l’heure ! On est donc obligé de taper fort. Et voilà comment on s’enferme tout seul. Car comme le disait très justement Eric Di Meco, qui découvre aujourd’hui le problème des joueurs sud-américains durant les fêtes de fin d’année ? On ne pouvait pas prévoir ? Pire, dans le cas de Cavani, on est face à un problème plus grave. On sait depuis un an qu’il traverse une période très difficile dans sa vie. Qui sait si sa carrière ne sera pas grandement marquée par son divorce et surtout le fait de ne plus voir ses enfants. On parle d’humains ou de machines ? Tout ça aurait dû être anticipé. Jamais le club ne doit se retrouver dans cette situation. Un grand club n’est pas un club rigide. L’idée est fausse. Le grand club parce qu’il est structuré (Président, Directeur sportif, entraîneur) anticipe toutes les difficultés. Il prévoit. Cruyff, Mourinho, Ancelotti, tous les grands savent qu’accorder des faveurs n’est pas l’exception. Ça existe, ça se prépare. On ne se retrouve pas à jouer au flic en conférence de presse, pris en otage par une communication minable.
Cavani, Lavezzi au piquet ! Et Motta qui chouine et qui dit presque qu’il veut partir. Le cas Rabiot toujours sur le tapis. La gestion de la blessure d’Ibra. Le PSG marche à l’envers et l’affaire Cavani/Lavezzi n’est qu’une illustration de plus.
Alors, comme d’habitude, Blanc va être lavé de tout. C’est quand même formidable non d’être l’ami de tout le monde ? Les consultants, les experts, ceux-là même qui ont traité Ancelotti de coach de terrain vague, les mêmes qui attendent que Bielsa, Jardim se ramassent, tous défendent « LOLO » ! Du jamais vu une telle connivence. Comment porter un jugement sur un ami ? Qu’on le défende, soit. Mais pas parce que c’est un ami !
La réalité, c’est qu’encore une fois, Blanc, seul, isolé, loin de son groupe est apparu largué, perdu, dépassé par les événements et sa fonction… Les responsables, les vrais coupables de cette situation déplorable l’ont toutefois soutenu et lui ont même tendu le carnet de contraventions.
« C’est moi qui vais payer les pots cassés à la fin » a-t-il dit. Ça, on l’avait bien compris. Flic ? Mais Blanc n’a jamais eu plus de pouvoir qu’un garde-champêtre.