Riolo : "Le patron, c’est le PSG…"

Daniel Riolo - -
« Pas de Zlatan. Le bluff jusqu’au bout. Etonnant message envoyé. Celui que veut envoyer l’OM dès le début, c’est qu’il est venu pour jouer comme d’habitude. Ne pas attendre, aller presser. Une tête sur le poteau, une frappe d’Alessandrini plus loin, les premières minutes sont pour l’OM. Paris ne tient pas le ballon. Marseille est agressif et ose à peu près tout. En restant haut, l’OM gêne Paris dans toutes ses relances.
En partant de plus bas, le PSG est plus à l’aise. Techniquement, ils sont capables de sortir du pressing.
Ça s’équilibre peu à peu, mais le PSG est surtout dangereux sur corner. Dans le jeu, si ce fut d’abord compliqué, Paris s’améliore. Lucas et Lavezzi se libèrent du marquage serré, Pastore a un peu plus d’espaces, le PSG respire enfin. La maladresse de Cavani est toutefois encore un handicap.
Au moment où on sent Paris prendre le dessus, l’OM réagit. Cette équipe dégage pas mal de sérénité. Le problème, c’est que ce PSG dispose de joueurs que l’OM n’a pas. Et quand Thiago Silva sort pour la première fois de sa défense, le décalage est fatal. Techniquement, l’enchaînement qui suit est de haute volée. Sur le centre de Lavezzi, Lucas arrive comme une bombe devant Mendy. Je parlais de sérénité à l’OM. Le démenti vient du latéral gauche qui tarde à dégager. Cet OM est très intéressant, mais comme on l’a souvent dit, il y a beaucoup de secteurs perfectibles.
A 1-0, la situation est bonne pour le PSG. L’OM va devoir se livrer. Encore plus. Sur la fin de la première période, l’écart devient plus grand en faveur du PSG. Et ceci dit, sans manquer de noter que l’OM s’est créé plusieurs belles occasions dans cette première période d’un bon niveau.
Une charnière centrale hésitante, une relance de Sirigu ratée, l’OM en profite pour dès le début de la seconde période montrer qu’il n’a pas abdiqué. Dans le jeu, Paris va néanmoins beaucoup mieux. La maîtrise s’installe peu à peu. Et à chaque fois que l’OM sort, chaque ballon récupéré devient une opportunité en contre. Lucas met, en effet, le feu sur chaque action.
Dans cette seconde période, Paris est désormais clairement au-dessus, mais en étant peu efficace devant, on se dit qu’une fin de match comme face à l’OL ou Monaco est possible.
Les premiers changements : Ibra et Cabaye entrent pour Lavezzi et Verratti.
A l’OM, Thauvin laisse sa place à Batshuayi. Gignac glisse côté droit.
L’intensité baisse. Le PSG attend un OM qui ne pousse plus. Bielsa ne se rend pas. Barrada prend la place de Lemina inexistant. L’OM présente un visage offensif mais n’arrive pourtant pas à approcher du but de Sirigu. Pire, Imbula prend un rouge et laisse l’OM à 10.
Le PSG fait tourner sans attaquer pour aller mettre le deuxième but. Attitude moyenne, presque nonchalante.
L’OM se livre de façon folle, laissant parfois seulement deux joueurs derrière. Mais puisque le PSG gère mal ces situations, l’OM peut encore y croire un peu. La différence de niveau entre les deux équipes tarde à se concrétiser. A 5 minutes de la fin, Cavani boucle la partie. La suite, c’est Ibra qui veut marquer à tout prix. C’est amusant, mais aussi parfois ridicule.
La victoire du PSG est logique car en dehors d’un bon premier quart d’heure, l’OM n’a pas proposé assez pour déstabiliser un PSG qui quand il est en « mood » gros match est imprenable.
Dans le haut du classement, tout le monde a gagné dans cette J13. Bordeaux, Lyon et Nantes. On a vu Sagnol pleurer. Réaction occasionnée par la calomnie, le mensonge.
L’OL continue sa très belle série et Fékir s’affirme de plus en plus. Et Nantes ? Nantes jusqu’à quand ? »