Riolo: "Le PSG et l’OM régalent…"

Daniel Riolo - RMC Sport
Chaque match du PSG est désormais un compte à rebours. Combien de temps avant le Real? Et en attendant, c’est parfois bien comme à Lille, moins bien comme à Rennes. Ça dépend. C’est Paris qui décide. On note les performances individuelles, la forme des uns et des autres. Le jeu? Mais comment envisager une approche tactique du PSG alors qu’ils seront confrontés à des problématiques qu’ils n’abordent quasiment jamais en France? C’est compliqué vous en conviendrez. Quand le PSG veut s’impliquer, on peut relever cette volonté d’aller chercher très haut la récupération de balle. On a souvent vu ça à Lille. Le mouvement collectif était souvent excellent. Paris a étouffé le Losc. C’est simple, les Lillois étaient épuisés dès la fin de la première période. Une période de jeu qui avait aussi vu les Parisiens être totalement inefficaces dans la conclusion des actions. Le symbole fort c’est la "non-passe" décisive de Cavani vers Neymar prêt à marquer, mais partout dans cette première période, on a vu des excès d’individualisme. Des mauvais choix. En seconde période, les intentions étaient toujours très bonnes, mais pas toujours la finition. On a quand même vu deux très beaux buts. Un magnifique coup franc de Neymar et un lob délicieux de Lo Celso. 3/0. Notons que Lass Diarra a joué 30 minutes. A l’aise techniquement, il a joué simple et a été dans le ton. Après, comment l’envisager titulaire à Bernabeu? Je ne sais pas, c’est un mystère total pour moi.
>> "Impossible d'être plus impatient que moi...", Neymar est déjà à bloc avant Real-PSG
Berchiche gagne peu à peu sa place et c’est tant mieux. Verratti me semble en belle forme depuis quelques semaines maintenant. Tout est plutôt positif avec un bémol toutefois, Cavani. Il a fini par avoir son record, ok, mais dans ce début 2018, je le trouve moins bien.
Niveau de performance élevé à l'OM
En ouverture de cette J24, l’OM avait plié Metz 6/3. Un score rare qui a été diversement apprécié. Au sortir du match, les Marseillais affichaient un perfectionnisme qui les poussaient avant tout à regretter les 3 buts encaissés. J’ai trouvé ça un peu exagéré quand même. Depuis combien de temps, le Vélodrome n’avait pas vu ça? Et plus largement, l’OM est quand même en train de vivre sa meilleure saison depuis celle du titre, non? Mais attention, l’exigence, ne me gêne pas. Bien au contraire. Que Marseille affiche cette détermination est finalement très positif. Est-ce que derrière cette auto-critique, il y avait la lucidité de penser que ça n’était "que Metz", qu’on mettra pas 6 buts chaque semaine et que donc défensivement il faudra être meilleur?
Reste qu’il y a une régularité globale qui devient de plus en plus intéressante à Marseille. Il n’y a plus de petits matches. Le niveau de performance est, à chaque fois, élevé. Mandanda, Rami, Gustavo et le trio offensif Thauvin, Sanson, Germain, voilà une belle ossature. A côté, ça ne veut pas dire que les autres sont mauvais. Je mets juste en avant les hommes forts.
Bordeaux a retrouvé un 9
Cette J24 a par ailleurs confirmé le retour en forme des deux malades de la première partie de saison. Sainté et Bordeaux. Les gros changements de l’hiver portent leurs fruits. Et comme tout va très vite dans le foot, on connaît la formule, Bordeaux parle à nouveau d’Europe!! On a beau connaître par cœur notre L1, on se fait avoir à chaque fois. On le sait qu’une bonne série de victoires permet de remettre le nez dans le haut du classement. Dans le cas de Bordeaux. Il y a un changement de discours certainement favorable, mais il y a aussi un vrai bouleversement de l’équipe. On a changé la charnière, modifié le milieu et on retrouvé un 9! Sainté, c’est pareil. On a l’impression non pas d’avoir traversé l’hiver et son mercato, mais l’été! C’est plus la même équipe! Troublant. Mais dans les deux cas bénéfique.
Sinon, dans le bas, la scène de crime se met en place. Les petits qui avaient brillé en début de saison, glissent. C’est le cas de Strasbourg, d’Amiens! La lutte s’organise. Entre Troyes, 19e et Caen, 13e, il n’y a que 3 points. Ça va être chaud et ça va concerner 6 ou 7 équipes…
VIDEO. Le focus de l'After sur Lo Celso