RMC Sport

Riolo: "Le PSG s’en tire bien!"

-

- - -

Retour sur la fin de la 10e journée de Ligue 1...

« Quand on a n’a pas gagné depuis 2011, forcément on rêve. On rêve d’un grand soir, du gros match. On imagine une agressivité qui dure 90 minutes. Mais on se contenterait aussi d’un hold-up. On veut de tout, tout ce qui peut nous éloigner d’une défaite annoncée.

Et l’OM commence bien. Comme il faut. Thauvin avait parlé de bloc bas dans le couloir, c’est le contraire. Hauts et agressifs, les Marseillais sont entreprenants. Peu importe le risque de se faire contrer. Quand le PSG met le nez dehors, c’est dangereux, mais les Parisiens jouent les coups à l’envers. La situation chaude massacrée par Kurzawa d’entrée en est l’illustration. 

Sans inspiration et dans le style déjà vu cette saison du « chacun pour soi ». Bien dans son match, l’OM n’a pas pour autant de vraies occasions. Mais sur un tir de loin, Gustavo marque. 1-0. Verratti regarde le Brésilien tirer. Il ne s’oppose pas à lui. C’est le symbole de ce début de match. Paris joue bien trop tranquille. Cette idée de défendre à sept me laisse perplexe. Et si ce genre de choc, se joue aussi sur le caractère, alors l’OM est bien présent. Pas Paris.

Une première période affreuse de Mbappé

L’OM joue le match de l’année. Celui attendu là-bas depuis des années. On ne sait pas si ça peut tenir, mais c’est déjà ça de pris. Luiz Gustavo donne l’exemple et montre que c’est un vrai joueur de classe internationale. Face à lui, Mbappé et Neymar font les enfants gâtés. Mbappé, on doit le dire, livre une première période affreuse.

Menés 1-0, Paris n’en fait pas plus. Au petit train, l’égalisation vient quand même. Neymar marque. C’est cher payé pour l’OM qui niveau intensité faisait ce qu’il fallait. Marseille choisi maintenant de reculer. Le fameux bloc bas annoncé. Train de sénateur contre jeu devenu défensif, le 1-1 ne bouge pas jusqu’à la pause.

L’OM revient avec l’intention de garder le 1-1. Très bas en espérant un contre. Le PSG domine mais sans forcer. Et surtout sans réellement être dangereux. Cavani, Neymar et Mbappé ne jouent pas ensemble ! L’impuissance du PSG permet à l’OM de rester dans le match, même sans jamais approcher de la surface parisienne. Le hold-up est encore possible tant que ce PSG affichera un tel niveau de nonchalance.

Le premier changement est fait côté OM. Njie remplace Mitroglou. De la vitesse au cas où un ballon arrive. Au PSG rien. Emery est absent. Aligner Kurzawa est déjà une faute pro, il s’agirait de faire enfin quelque chose. Draxler entre pour Motta. Voilà la réponse qu’on attendait. L’Allemand vient se placer dans le milieu. Est-ce que c’est mieux ? Pas franchement. Ça tourne en rond. Cette seconde période est clairement insipide. A se demander si le 1-1 ne va pas bien à tout le monde finalement.

L’odeur du hold-up planait bien depuis le début. Et puis le niveau absolument minable du PSG peut bien être puni par l’OM. Plein de suffisance Rabiot joue dans sa surface à une conservation de balle hasardeuse. La suite c’est le but de Thauvin. Une vraie bonne punition. Marseille s’accroche à son exploit. Le PSG n’y est pas. Pas dans le jeu, pas dans l’esprit. On est très loin d’une grande équipe.

Et symbole ultime de la déroute parisienne, Neymar prend un rouge ! Ocampos a bien chambré oui. Et alors ? Neymar n’avait qu’à jouer au foot au lieu de faire la diva tout le match.

Cavani envoie un message aux divas

L’OM s’est d’abord battu, avant de jouer. Face à ce PSG, c’est ce qu’il fallait faire. A la dernière minute Cavani évite la défaite grâce à un super coup franc. L’Uruguayen envoie un message aux divas qui à côté de lui en font 10 fois trop ! 2/2. Ça devient presque une victoire pour le PSG. L’OM tout près de l’exploit a craqué. En retirant Thauvin pour mettre Saar, Garcia n’a pas eu l’idée du siècle. 

Pas la bonne attitude

Le scénario ne doit pas faire oublier l’essentiel. Ce PSG n’est pas bon. Loin de ce qu’il doit produire. Et ce qu’il dégage en termes d’attitude n’est pas positif du tout !

Dans la journée, on avait vu Lyon remporter sa première victoire facile de la saison. Ça a l’air de rien, mais ça compte. On peut toujours dire que ça n’était que Troyes. Mais ça n’était aussi que Dijon pour n’en citer qu’un. La première période fut triste, mais calmement l’OL a bien joué tous les coups qui se sont offerts à lui. Memphis, à nouveau titulaire a brillé. Aouar est le tube du moment et derrière on n’a pas cédé à la panique comme trop souvent cette année. Après Monaco, Everton, la belle série continue et je me répète, Troyes ou pas, je ne ferai pas la fine bouche.

Nice est devenu ordinaire

Au contraire de l’OL, Nice traverse une sale série. Plus rien ne va et encore une fois, on a vu une équipe jouer par instant. J’ai cru qu’on allait revoir le match contre Angers, mais cette fois, Nice ne l’a pas fait. Les Aiglons n’ont poussé qu’au moment du 1-2 et pendant le quart d’heure qui a suivi. C’est donc globalement faible. Avec un Cardinale pataud, Dante fébrile, un Seri absent et plus de joueurs offensifs efficaces, Nice est devenu ordinaire. Favre ? Les questions que j’ai envie de lui poser, c’est pourquoi les joueurs sont individuellement vraiment moins bons ? Et pourquoi collectivement l’implication est bien moins palpable ?"

>> Revivez OM-PSG

VIDEO :After foot - Riolo sur les Parisiens : "Une bande d’enfants gâtés prétentieux"

Daniel Riolo