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Riolo : "Monaco, Michel et le mercato…"

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Retour sur les faits marquants des derniers jours, avec notamment la défaite de Monaco à Valence en barrage aller de la Ligue des champions et le nomination de Michel comme entraîneur de l’OM.

Sévère ou pas, regrets ou pas, Monaco est revenu de Valence avec un 1-3 difficile à avaler. Et il faudra maintenant un gros match, une belle victoire, pour atteindre les poules de la Ligue des champions. Visiblement en fin de préparation, la jeune équipe de Valence a obtenu un résultat heureux. Meilleure dans la phase de finition, elle a aussi été « moins mauvaise » défensivement. C’est ce secteur-là qui a plombé l’ASM. Au moment où comme d’habitude, il est de bon ton et plus facile de chialer sur un fait de jeu (le vrai faux peno sur Martial), il serait plus juste de se demander comment Monaco a pu encaisser des buts de minimes. En jouant juste, avec une belle précision technique, Valence a poussé à la faute des défenseurs monégasques globalement à la rue sur ce match.

Plus largement, la déception vient du fait que Monaco n’est pas apparu franchement inférieur à son adversaire. Jardim a voulu refaire le coup de Fabinho au milieu et ça n’a pas vraiment fonctionné. En dehors de son but, Pasalic n’a pas été très performant. Toulalan s’est ainsi retrouvé un peu seul, contraint de tout colmater.

Devant, Martial est évidemment le joueur phare. Mais sa performance laisse encore une fois un goût étrange. Il est plus fort que les autres, mais ne semble pas assez en profiter. Autant d’accélérations, de décalages, pour au final peu de choses réellement concrètes, c’est frustrant.

Si la déception du match aller se transforme en réelle élimination, j’espère que cette équipe ira en Europa League d’un pas décidé. Je trouve qu’il y a beaucoup de qualités dans cette équipe. Certainement plus que l’année dernière. Il va peut-être falloir attendre que Jardim assemble toutes les pièces de son nouveau puzzle pour s’en rendre compte.

C’est un peu le même problème pour Hubert Fournier à Lyon. On attend une belle victoire ce week-end comme une confirmation que cet OL est plus fort que celui de l’an dernier. Au moment où le sujet de l’appauvrissement de notre L1 est abordé partout, je note au contraire que le trio de tête de la fin de saison dernière me semble plus fort.

Reste à savoir maintenant si l’OM pourra rivaliser avec ce trio. Michel est arrivé, tout le monde semble content et on va pouvoir tourner la page Bielsa. Labrune voulait un coach étranger, il l’a. Capable de faire du spectacle ? C’est vendu comme ça. L’interview de Michel donnée à So Foot il y a quelques années donne deux, trois indications sur le foot qu’il aime. C’est séduisant. Il parle des numéros 10. Avec passion et conviction. A peine arrivé à l’OM, il constatera pourtant qu’on a donné pourtant ce maillot plein de symboles à Lass Diarra…

Pour le bien de notre championnat, souhaitons toutefois qu’il trouve les bonnes solutions pour relancer l’OM. Notre L1 a besoin de fraîcheur, de regards différents et surtout de ces gros clubs en haut de l’affiche.

Sur le marché, j’ai vu que Mangala voulait rester à Man City… Un club qui vient pourtant d’acheter Otamendi. Mangala, un joueur acheté à prix d’or l’année dernière, n’est déjà plus rien. Un joueur nouvelle génération, objet total du business du foot. Quel choix curieux. Enfin si c’est lui qui choisit…

Il y a deux ans, c’est Sakho qui avait quitté le PSG pour Liverpool, soucieux de son temps de jeu. Comme prévu, il a finalement peu joué, il ne joue plus et ne sait pas quoi faire avant la fin du mercato. Rester ou partir ?

L’Angleterre attire, déverse son argent sur des joueurs, des agents, des clubs avides d’en recevoir. Au moment du choix, à quel moment intervient la question de la gestion de carrière, du terrain, du jeu, ce qui est censé être la passion du joueur ?

Certaines rumeurs font déjà état d’offres énormes pour Martial. C’était à prévoir. Il a le profil idéal pour séduire la Premier League. Il aussi le profil idéal pour aller gâcher sa progression dans un choix de carrière hasardeux…

Daniel Riolo