Riolo: "Nice résiste au Parc"

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Matuidi attaquant gauche, Emery reçoit Nice comme un adversaire européen. Gagner pour revenir à hauteur du duo de la Côte, gagner pour calmer la crise naissante, oui le PSG entame le match sous pression. Et jusqu’au but de Cyprien, le PSG fait un gros match. Intensité, pressing, il y a tout ce qu’il faut. Nice ne sort pas un ballon et doit son salut aux défaillances parisiennes dans le dernier geste. Quand on mise autant sur les latéraux, il faut qu’ils soient bons au moment de centrer. Ce n’est pas le cas d’Aurier et Kurzawa. Présents, actifs, animateurs des couloirs, ils ratent quasiment tous les centres.
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Mais la copie reste bonne. Bonne donc jusqu’au coup franc (32e). Certes Cyprien le tire très bien, mais pas dans la lucarne. Un doute est largement autorisé quant au placement d’Areola. Un tir qui fait but et des cadeaux, c’est ce que le PSG fait de mieux en ce moment. Alors avant la pause, Marquinhos et Silva offrent une passe décisive à Plea ! 2-0 (45+3) ! C’est incroyable. Ce PSG manque de confiance. Un rien semble le faire douter.
Vu le score, Emery n’attend pas pour changer. Lucas entre et Matuidi revient au milieu. Paris met le pressing. Aurier réussit un centre et Cavani relance la partie (46e) ! Pour s’en sortir, Paris va devoir faire une énorme seconde période et surtout être enfin efficace.
Après Aurier, c’est Kurzawa qui réussit un centre. Assez dangereux pour que Cardinale se déchire. Cavani pousse au fond, 2-2 (60e) ! Le match est haletant. Paris continue de largement dominer le match. Nice enchaîne quelques passes, mais reste loin du but parisien. Le PSG donne autant l’impression d’être au-dessus que de pouvoir sombrer à nouveau.
Avec son milieu à 3 traditionnel, le PSG tient mieux le ballon. Le choix initial de Matuidi devant peut être jugé raté. Mais vu les performances de Lucas en ce moment et celles de Matuidi face à Arsenal dans ce rôle, l’idée n’était pas si affreuse.
A force de mettre du pressing pour rien, puis pour revenir dans le match, Paris fatigue.
Favre fait entrer Balotelli en joker. Emery lance lui Ben Arfa à la place d’un Verratti épuisé. Le PSG prend un risque d’autant que Motta est lui aussi bien cuit.
Paris n’a plus la force d’aller chercher la victoire. Nice tient son nul. En n’ayant quasiment rien fait, c’est un bel exploit.
2-2, c’est sévère pour Paris. Mais on a encore noté les carences défensives et le banc trop court. Lucas et Ben Arfa n’ont en effet rien apporté.
Monaco est donc une machine. On croyait que le PSG de la saison dernière avait flingué tous les records, mais cet ASM en a trouvé d’autres. Il n’y a finalement pas grand-chose à dire des succès à la pelle de cette équipe. Sa domination est telle que c’est comme si l’adversaire était là juste pour regarder. En plus de regarder, Bordeaux a aussi été ridicule. Prendre 2 buts en 5 minutes, je veux bien que l’ASM soit énorme, mais quand on voit les buts… On n’est pas loin de beaux cadeaux. Si on ajoute les fautes absurdes de Pallois et Ounas, on a un tableau bordelais bien sombre. Gourvennec ? Il dira peut-être que c’est lui le premier responsable, mais c’est faux. Bordeaux est un club à la dérive depuis longtemps. A tous les étages. Je le dis, le répète depuis longtemps maintenant. Prendre Gourvennec, oui, c’est une bonne idée. Mais un coach, quel qu’il soit, ne peut pas bien bosser dans un club à ce point déficient.
Sinon Monaco ? On pourrait parler de Falcao, mais j’ai envie de m’arrêter sur le 442. Quand c’est bien fait, c’est beau à voir un 442. Et puis, c’est un peu « hors mode » comme système. Les latéraux et les hommes de couloirs doivent combiner, bien s’entendre. Ça va par paire un 442. Et là, c’est franchement une réussite.
Sinon, l’OM a gagné. Une série est peut-être en cours. Une progression aussi. Attention, l’OM n’a pas baladé Dijon, mais ce nouveau succès (1-2) est notable. Gomis a encore marqué et calmera ainsi les incompréhensibles critiques à son égard. Ah oui, il paraît que Bouna Saar a mis une passe décisive. C’est rare. Manque de bol, avec le brouillard, on n’a rien vu. Personne pour témoigner. De là à douter…
Et puis dimanche, Sainté et l’OL ont gagné 1-0. Aucune des deux équipes n’a brillé. La première période de l’ASSE n’a pas été mauvaise, loin de là. Du mouvement, du jeu. C’était un peu la suite de la fin du match d’Europa League de jeudi. Mais après le but, ça a, en revanche, commencé à se dégrader. Ruffier a terminé meilleur stéphanois et tout est donc rentré dans l’ordre.
Pour l’OL ce fut encore plus laborieux. Le plus souvent, c’est même Rennes qui a dominé. Mais comme offensivement, c’est faible, et que les Rennais ont fini à 10, Lyon s’en ait sorti. Lyon est 4e, à sa place. Rien de plus !
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