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Riolo: "Nice tient bon, mais le PSG guette…"

Daniel Riolo

Daniel Riolo - RMC SPORT

Retour sur les faits marquants de la 15e journée de Ligue1.

Ce week-end, j’écrivais que le duel PSG/ASM était lancé. On l’aura peut-être, sûrement même, mais en attendant, Nice s’accroche et reste leader. Les résultats récents semblaient indiquer une baisse de forme des Aiglons, mais même sans briller, ils sont allés gagner à Guingamp.

>> Les trophées décalés de la 15e journée

Un beau but de Belhanda a suffi dans un match sans éclat. Le meneur de jeu, Dante, Seri, ont porté l’équipe. Cardinale a fait les arrêts qu’il fallait. On a vu l’EAG plus enthousiaste cette saison et finalement Nice a montré pas mal de maturité pour contrôler la partie. Après le TFC à domicile, Nice ira s’offrir un choc au Parc dans 10 jours.

Le PSG a fait de la compta

Après avoir repris 2 points à Monaco, le PSG jouera peut-être ce soir là, la place de leader. Devant Angers, Paris a fait le minimum. Sans jamais forcer, le PSG a fait de la compta. 3 points avec une équipe remaniée. Emery a remis un 4-2-3-1. Ça pourrait être anecdotique si ce n’est que ça a permis de revoir Ben Arfa titulaire une deuxième fois de suite. Son match ? Deux ou trois fulgurances, mais c’est encore timide. Il veut montrer, parfois trop. Avec plus de simplicité, ça serait tellement mieux. La simplicité, c'est le plus difficile. Avec Lucas, Ben Arfa pourrait organiser une conférence sur le sujet. Si Emery arrive à faire progresser ces deux-là, le PSG aura bien plus de solutions dans le jeu en profitant de leur technique, de leur vitesse.

Le PSG d’Emery enchaîne donc, comme Cavani. Les flingueurs des deux, et ils sont légions parmi les « experts », cherchent de nouveaux arguments. Paris a deux points de plus qu’un Monaco encensé depuis le début de la saison. Si le PSG bat Nice prochainement, ce PSG, engagé dans la construction d’un nouveau cycle, bouclera une première partie de saison parfaite.

Genesio ne protège plus, il tranche

Derrière le trio de tête, l’OL revient. On a assez critiqué Genesio pour reconnaître aujourd’hui qu’en faisant des choix clairs, ça va mieux. Certes, c’était un Nantes au fond du fond, mais mettre un 6-0, ce n’est pas anodin. Genesio ne protège plus, il tranche et aligne les joueurs en forme sans faire d’innovation fumeuse au niveau des schémas tactiques.

Sinon, à Nantes, soit on change, on signe le chèque de Girard, soit c’est la L2.

Galtier doit voir le foot autrement

A la fin du match, à Geoffroy-Guichard, Galtier s’est lamenté : « On ne marque pas de but » ! Ah bon ? On n’avait pas remarqué ! D’autres affirment dans les couloirs « On est nuls ». A Sainté, on sait se lamenter. Tout le monde sait que ce n’est plus possible d’afficher de telles prestations, mais rien ne bouge.

Vu la situation de son club, c’est peut-être mal venu de le prendre à témoin, mais Kita disait récemment une chose vraie : « En France, le coach ne veut recevoir aucun conseil, aucune remarque des dirigeants. Il signe, minimum, deux ans, et après, il s’enferme avec son staff. Et nous, on doit rien dire ». A Monaco, on a fait autrement. Vadim Vasyliev était sur le point de virer Jardim. Il lui a dit, soit tu changes, tu joues autrement, soit tu pars. Je présente ça de façon synthétique, mais je vous assure que ça s’est passé comme ça. La force de Jardim, c’est d’avoir accepté et de s’être ensuite adapté. A Saint-Etienne, les dirigeants, au lieu de se plaindre, devraient parler à Galtier. A Lille, Antonetti est parti. A Nantes, Girard est encore là, mais il n’existe plus. La vieille garde de nos coachs disparaît, heureusement, peu à peu. Galtier doit voir le foot autrement. Sinon, il ne n’aura plus de poste, ni en France, ni ailleurs.

Daniel Riolo