Riolo : « Vivement pas le dimanche… »

Retour sur la fin de la J9 de Ligue 1 marquée par la victoire de l’OM sur Metz (1-0) et les matchs nuls entre Rennes et Bordeaux (1-1) et entre Saint-Etienne et Dijon (1-1).

Sous prétexte que mettre l’OM à la télé ça fait toujours du monde, on a donc eu droit en prime time à cet OM/Metz. On avait un peu charmant OM/Nantes récemment. L’OL, Monaco et le PSG engagés en Coupe d’Europe, il fallait bien trouver quelque chose pour l’affiche du dimanche.

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"Cet OM/Metz a répondu aux attentes"

Stade Vélodrome vide, match très moyen, cet OM/Metz a répondu aux attentes. Gomis a marqué et puis on a attendu le résultat final. Il paraît que c’était le dernier match de l’ère Louis-Dreyfus. Dans le journal ce matin, plusieurs personnalités passées au club s’exprimaient sur la période. Avec une langue de bois de 150 kg, tous cherchaient à dire du bien. J’ai retenu que la meilleure analyse, la plus authentique, était celle de Michel Tonini, président du groupe de supporters des Yankees. En substance, il dit que cette période, c’est : « gâchis et rares instants de bonheur vite douchés ». Il ajoute que « l’argent a surtout servi à gaver les agents et qu’au final, on a vidé le stade ». Rien à ajouter Michel !

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Plus tôt dans la journée, on a vu les équipes du second chapeau de la L1 : Rennes, Bordeaux et Saint-Etienne. Rennes aurait certainement dû gagner, Saint-Etienne aurait pu perdre. Il n’y a rien de sûr avec ces équipes-là. Ou plutôt si, on est sûr de pas rater grand-chose si jamais on a mieux à faire le jour des matches. Rennes avec Gourcuff, je m’attendais à mieux. Bordeaux avec Gourvennec, aussi. Saint-Etienne, je n’attends plus rien. Heureusement que les supporters des Verts ont le « Galtier Time » pour se réveiller. Ça leur file un petit coup d’adrénaline. Curieux ces clubs où on a la sensation que rien ne bouge ou tout doucement, ou parfois. Ça leur fout pas la honte de voir que Toulouse ou Nice (l’excuse de l’oseille ça vaut pas là, non ?) s’éclatent ?

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Meunier et Krychowiak tardent à montrer qu’ils ont le niveau PSG

En matière « d’éclate », le PSG offre peu. Des minutes excitantes, mais jamais les 90. A Nancy, Paris a même livré une seconde période du niveau du match entier vu à Toulouse. Paris, c’est beaucoup de questions. Pourquoi les bonnes intentions ne durent pas ? Pourquoi Verratti sans Motta semble perdu ? Et puis, il y a des constats. Meunier et Krychowiak tardent à montrer qu’ils ont le niveau PSG. Un recrutement par ailleurs qui laisse perplexe. Jesé ? (Bon ok, il a été opéré, on va attendre encore), Ben Arfa ? Sur 15/20 minutes, il n’a rien montré, a fait des mauvais choix et surtout physiquement a semblé cramé ! Bref, Emery a encore beaucoup de travail pour imposer son style. Sans oublier que les saisons précédentes, Paris a bien plus souvent que la mémoire générale ne l’a retenu, disputer ce genre de match chiant, ce n’est pas une excuse valable. On était exigeant, on le reste. Ce qui est montré depuis le début de la saison est globalement insuffisant.

Et puis ce week-end, on a aussi remarqué que finalement quand Aulas est grand seigneur, ce n’est jamais gratuit. Il avait validé le retrait du carton rouge à Balotelli, pour mieux demander à la première occasion une « Jurisprudence Balotelli ». Comment le suivre ? On peut contester autant qu’on veut le rouge mis à Fekir vendredi, mais c’est un cas banal du foot. On est d’accord ou pas, c’est la décision de l’arbitre, stop ! Faut-il encore dire ça au XXIè siècle ? Comme d’habitude, le boss de l’OL cherche à cacher la prestation ridicule de son équipe derrière l’arbitre. Intellectuellement, la lucidité doit être mise au-dessus de tout… A l’OL en ce moment, on est très loin de tout ça…

Daniel Riolo