Saint-Etienne-Lyon : les notes

Si Saint-Etienne a mis fin à 20 ans de disette à domicile face à l’OL (3-0) ce dimanche, c’est en grande partie grâce à un Max-Alain Gradel en feu et au coup tactique payant de Christophe Galtier avec une défense à cinq. Côté lyonnais, Milan Bisevac a coulé et Alexandre Lacazette n’a pas existé.

Saint-Etienne :

Stéphane Ruffier (5,5)
Kévin Théophile-Catherine (5,5)
Florentin Pogba (7)
Moustapha Bayal Sall (7)
Loïc Perrin (6,5)
Franck Tabanou (6)
Jérémy Clément (6)
Renaud Cohade (6)
Fabien Lemoine (6)
Max-Alain Gradel (8)
Ricky van Wolfswinkel (7)

C’était jour d’anniversaires à Saint-Etienne et les concernés les ont bien fêtés. Pour ses 27 ans, Max-Alain Gradel a mis au supplice la défense lyonnaise et notamment Milan Bisevac. Séché une première fois par la Serbe, l’Ivoirien a pris sa revanche en trouvant van Wolfswinkel (12e) dont la reprise a heurté le poteau. Le coup d’essai s’est transformé en coup de maître quelques instants plus tard avec une première passe décisive pour Bayal Sall, buteur le jour de ses 29 ans (18e). Gradel a ensuite servi sur un plateau Ricky van Wolfswinkel (40e), auteur de son 4e but de la saison. Il a failli délivrer une troisième offrande mais la tête de Perrin a heurté la transversale (49e). Déjà buteur décisif l’année dernière lors du succès à Gerland (1-2), Gradel aurait pu récidiver mais ses deux tentatives ont été repoussées.

S’il aime bien les derbies, il n’est pas le seul. Après 20 ans de disette à domicile face au voisin honni, les Verts ont acculé les Lyonnais dans leur camp avec un pressing très haut initié par les milieux Lemoine et Clément. Placé en soutien des attaquants, Renaud Cohade a profité d’une grosse erreur de Tolisso pour porter l’estocade et inscrire le troisième but stéphanois (68e). Si Nabil Fekir a donné quelques sueurs à la défense, il a vu sa tentative repoussée par Ruffier (35e) auteur d’une intervention dangereuse qui a coûté un penalty aux Verts en fin de match. Alexandre Lacazette s’est en revanche pris les pieds dans la charnière à trois Pogba-Perrin-Bayal Sall tissée par Christophe Galtier avec une mention spéciale pour Pogba, énorme. Un schéma qui a permis aux latéraux Théophile-Catherine et Tabanou de tenir sans difficulté leur couloir

Lyon :

Anthony Lopes (5)
Christophe Jallet (4)
Milan Bisevac (2)
Samuel Umtiti (4,5)
Henri Bedimo (3,5)
Maxime Gonalons (5)
Jordan Ferri (3,5)
Corentin Tolisso (3)
Steed Malbranque (3,5)
Nabil Fekir (5)
Alexandre Lacazette (4)

Cela faisait 20 ans que les Lyonnais n’avaient pas connu ça. Mais l’OL a été trop asphyxié pour étendre sa série d’invincibilité à Geoffroy-Guichard. Face à un adversaire qui avait joué jeudi, les hommes d’Hubert Fournier ont été pris dans l’engagement. Le symbole de cet échec est Milan Bisevac. Toujours en retard, le Serbe a vécu un calvaire face à Gradel. L’ancien Parisien aurait même pu aggraver son cas si l’arbitre avait sifflé un penalty pour une faute dans sa surface sur Cohade (50e). Avec Bisevac, c’est toute la défense qui a sombré comme Bedimo, devancé par Sall sur le but. Christophe Jallet a souvent dégarni son couloir droit. Devancé sur le premier but de Sall, Bedimo n’a jamais réussi à apporter le surnombre. Anthony Lopes s’est montré impuissant sur les deux réalisations stéphanoises. Sauvé par sa barre sur une tête de Perrin (49e), il a évité un score plus large en s’interposant face à Tabanou (54e) et Gradel (60e, 62e).

Si la défense a été sollicitée, c’est aussi parce que le milieu de terrain n’a pas existé. En bon capitaine, Maxime Gonalons a d’abord donné le ton sur ses interventions avant de faiblir à son tour. Mais Ferri, Tolisso (auteur d’une belle boulette sur le troisième but) et Malbranque ont manqué de justesse pour sortir proprement les ballons vers leurs attaquants. Malgré cela, Nabil Fekir a semé le trouble dans la défense stéphanoise en se créant l’occasion lyonnaise la plus chaude (35e) et en obtenant un penalty (78e). Alexandre Lacazette a vécu une soirée plus compliquée. L’international français a été éteint par la défense stéphanoise. Hormis un éclair au retour des vestiaires (46e), il a manqué de munitions. Et il a gâché celles qu’il a eues en tirant le penalty à côté (78e) avant de trouver le poteau (86e). Quand rien ne veut…

La rédaction avec NC