Stade Rennais: le nouveau centre d'entraînement inauguré, le projet de nouveau stade enterré

Alors que les travaux ont débuté il y a un an et demi et qu’ils vont se poursuivre jusqu’en juin 2026, le Stade Rennais a présenté lundi 10 mars officiellement son nouveau centre d’entraînement baptisé "Piverdière 2". Installés dans leurs nouveaux locaux depuis le 10 février, Habib Beye et les joueurs bénéficient d’un équipement dernier cri. Cependant, espéré par le propriétaire François Pinault, le projet de nouveau stade semble enterré. Les dirigeants étudient désormais une extension du Roazhon Park.

Si les résultats sont au ralenti sur le terrain pour la deuxième saison consécutive, le Stade Rennais avance en coulisses. La rénovation et l’agrandissement du centre d’entraînement a connu une première étape importante avec la livraison du centre de performance de l’équipe professionnelle que RMC Sport a pu visiter.

Grand bardage bois noir orné du nom et du blason du club, le bâtiment flambant neuf sur deux étages avec ses grandes baies vitrées a de l’allure. Il s’étend sur 2.500 mètres carrés offrant aux joueurs et staff rennais un confort et des équipements à la pointe. Une grande salle de musculation et de réathlétisation de 460m2 contre 180 dans l’ancien bâtiment, une grande salle de kiné avec des équipements de soins ultra modernes, des espaces balnéothérapie, piscines, sauna, hammam ainsi qu’un très vaste vestiaire de 30 places au lieu de l’ancien exigu qui ne comprenait que 24 casiers. Le tout avec une vue directe sur le terrain principal d’entraînement.

La Piverdière 2 s’étend sur 15 hectares au lieu de 11,4 précédemment. La volonté du Stade Rennais est de rassembler l’ensemble du club sur un seul et même lieu de vie. Ce sont désormais huit terrains de jeu qui sont disponibles - dont l’équivalent de trois pour les pros - portant le nom d’un illustre ancien formé au club jusqu’à atteindre l’équipe de France (Wiltord, Camavinga, Hiard, Dembélé, Gourcuff…). L’internat du centre de formation actuellement situé à côté du Roazhon Park sera transféré sur site cet été. Suivront le reste des bâtiments de l’Académie et les services administratifs à la mi-2026.

À terme, ce sont 10.000m2 de bâtiments qui seront à disposition faisant du club "un standard Ligue des champions sans équivalent en France hormis le PSG". À l’origine, le projet se voulait même encore plus vaste avec deux terrains supplémentaires espérés permettant notamment d’accueillir la section féminine aujourd’hui en Régionale 2 et qui devra rester en dehors des lieux. Mais cette extension du projet a été contestée puis retoquée, la Piverdière où le club est installé depuis 2001 étant située juste à la périphérie de Rennes dans un vaste espace naturel.

Vers une rénovation et extension du Roazhon Park

Reste que ce nouveau centre d’entraînement, projet d’envergure et structurant financé par les propriétaires la famille Pinault pour un montant de 40 millions d’euros "montre l’ambition du club d’améliorer sa compétitivité pour les années à venir", assure le Stade Rennais.

Avec l’envie d’aller encore plus loin, François Pinault rêvait également de construire à ses frais un nouveau stade plus grand que l’actuel Roazhon Park et ses 29.000 places. La nouvelle enceinte envisagée aurait été située à quelques centaines de mètres sur une friche industrielle en cours de réhabilitation avec l’idée d’y bâtir un stade de 40.000 places avec centre commercial, restaurants, salle de spectacles etc... Le projet ne se fera pas comme l’a annoncé Alban Greget, le président du conseil d’administration à nos confrères de Ouest-France. "Ce n’est pas la piste privilégiée", annonce t-il. "Nous avions des vues sur un terrain. Ce site n’est plus d’actualité. En tout cas, ce n’était pas le souhait de la ville. Or, c’est un projet qui se fait nécessairement ensemble. Le projet étudié est la rénovation et l’extension du Roazhon Park".

Peu emballé et en réponse au projet de François Pinault, la ville avait en effet commandé une étude architecturale de faisabilité pour que le club reste au Roazhon Park propriété de la municipalité et dont l’exploitation est confiée au club contre un loyer d’un million d’euros par an. Il serait donc techniquement possible malgré la présence de la Vilaine à quelques mètres seulement de l’enceinte de porter la capacité là-aussi à 40.000 places. Malgré les désavantages soulevés par le club (capacité réduite pendant les travaux, qui pour payer la facture estimée à 100 millions d’euros), c’est désormais la seule option sur la table.

Xavier Grimault