RMC Sport

"Voir rapidement comment se comporte mon équipe": Pocognoli impatient de vivre sa première sur le banc de Monaco

placeholder video
Après seulement quatre séances d'entraînement avec un effectif décimé pendant la trêve, premier galop d’essai pour Sébastien Pocognoli ce samedi à Angers (19h). Proche de ses hommes, le nouvel entraîneur monégasque veut, avec rigueur et intensité, remettre l’ASM sur de bons rails.

Une brésilienne avec Caio Henrique et Kassoum Ouattara en attendant le début de l’entraînement, un "toro" avec Aleksandr Golovin, Mika Biereth ou encore Thilo Kehrer... Sébastien Pocognoli affiche déjà une proximité certaine avec ses joueurs, qu'il découvre à peine lors de cette dernière séance avant de défier Angers samedi à 19h.

L’entraîneur belge glisse d’ailleurs régulièrement un mot à l’oreille de ses hommes pendant l’échauffement, parfois dans leur langue: "Je parle français majoritairement, même si à l’Union Saint-Gilloise je switchais souvent en Anglais en faisant parfois des fautes. Sinon j’essaye de m’adapter à la langue du joueur, je parle le Néerlandais avec Jordan (Teze), l’Espagnol aussi avec Ansu (Fati), même si je fais également des fautes, il a bien aimé.” Un style qui détonne avec celui, plus à l’anglaise, de son prédécesseur. 

"Il est très impliqué dans ses séances" 

Capitaine ce samedi à Angers, Thilo Kehrer sent une remobilisation générale à l'entraînement: "C’est très intense. Avec un changement d’entraîneur, tout le monde veut se montrer de la meilleure façon, tout le monde est motivé. On a compris que l’intensité est importante pour le staff mais de temps en temps il faut doser un peu sur cet aspect."

François Garitte, journaliste belge, présente le profil de Sebastien Pocognoli, nouvel entraîneur de Monaco – 09/10
François Garitte, journaliste belge, présente le profil de Sebastien Pocognoli, nouvel entraîneur de Monaco – 09/10
12:54

Sébastien Pocognoli a d’ailleurs dû calmer ses troupes: "Au premier entraînement (mardi), il y avait presque trop d’intensité, c’était positif mais il a fallu structurer davantage.” Et pour se faire, le nouveau coach n’hésite pas à participer au jeu: "C'est un ancien joueur professionnel", note Kehrer, "donc il est très impliqué dans ses séances, comme ses adjoints (Kevin Mirallas et Artur Kopyt). Personnellement, j’apprécie ça, car pour nous les joueurs, ça ramène une bonne dynamique."

À 38 ans, le désormais plus jeune entraîneur de Ligue 1 va devoir solidifier une défense qui encaisse jusqu’ici deux buts en moyenne par rencontre.

"Les défenseurs sont dépendants des attaquants"

Avec de la rigueur et de l’intensité, deux termes qu’il emploie très régulièrement, il veut aider l’ASM à trouver une solidité défensive. Champion de Belgique avec l’Union Saint-Gilloise la saison passée, "Poco" avait su créer la meilleure défense du plat-pays avec seulement 28 buts pris en 40 matchs et 20 clean-sheets. Pour cela le nouvel entraîneur de l’ASM compte sur tous ses joueurs: "Mon rôle sera d’installer un plan et une structure où les défenseurs sont dépendants des attaquants. C’est ce qu’on avait très bien fait à l’Union, pour apporter une sécurité à nos défenseurs."

Et pourtant, ce sont ses velléités offensives qui ont séduit le directeur général monégasque Thiago Scuro: "Un style agressif avec beaucoup d’intensité dans le pressing et une volonté d’aller vite vers l’avant. Ensuite, les qualités de leadership et sa vision de comment faire jouer l’équipe ont été primordiales. Nous lui avons présenté ce qu’est l’AS Monaco et il nous a parlé de son projet pour développer l’équipe. C’est une combinaison de facteurs qui a facilité notre décision."

Un entraîneur très direct avec ses hommes, Charles Vanhoutte s’en souvient

Le natif de Seraing dénote par son management très direct avec ses joueurs. Le Wallon avait piqué l’actuel Niçois Charles Vanhoutte avant d’en faire son capitaine: "Lors de ma première saison à l’Union, on avait fini deuxièmes et on avait gagné la coupe. J'ai joué cette saison-là 54 matchs en étant souvent titulaire. Le coach arrive et me met sur le banc lors du deuxième match. J’étais un peu choqué et il m’a dit: 'après cette saison où tu as autant joué, que tu sois encore là et pas en sélection ça veut dire que tu n’es pas encore le joueur que j'espère que tu vas être'. Là on a bossé beaucoup ensemble, je me suis regardé dans le miroir, j'ai progressé et on a fini champion.”

L’ancien latéral gauche avait failli rejoindre l’ASM quand il était joueur mais c’est bien avec le costume d'entraîneur que Sébastien Pocognoli servira le club du Rocher ce samedi à Angers. "J’ai hâte. L’adrénaline du match, c’est le plus important pour un coach car tu veux voir se réaliser ce que tu as travaillé à l’entraînement durant la semaine. Il y a de l’excitation car j’ai envie de voir rapidement comment se comporte mon équipe, même s’il y a des points négatifs, car on peut les travailler par la suite."

Maxime Tilliette