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Barthez : « On va aller au bout du bout »

Fabien Barthez

Fabien Barthez - AFP

Fabien Barthez, le directeur général de Luzenac, est revenu au micro de Luis Attaque sur RMC sur le nouveau refus de la LFP de réintégrer le LAP en Ligue 2. Pour l’ancien gardien des Bleus, le combat continue pour le club ariégeois.

Fabien, est-ce la déception qui prédomine en ce moment?

Ce sentiment est passé depuis un moment. Ça en devient même pathétique. Je m’y attendais un peu, ce n’est pas une surprise. Mais on a nos armes et on va se battre jusqu’au bout.

Vous repartez donc devant le tribunal administratif de Toulouse ?

On dépose un référé ce soir (jeudi) ou demain matin (vendredi) pour qu’il soit accepté le plus rapidement possible, vu l’urgence. On ne comprend pas pourquoi on est recalé pour cause de stade.

Avez-vous envie de pousser un coup de gueule contre les instances et les dirigeants du football français ?

Pas spécialement. Chacun fonctionne à sa façon et je le respecte. Mais on ne partage pas les mêmes idées. J’ai mes idées du football, que j’ai fréquenté pendant 20-25 ans. On m’a donné des valeurs, j’ai réussi de belles choses, j’ai fait des erreurs. C’est avant tout un problème de valeur, d’éthique. Le football, c’est la compétition et c’est le terrain qui prime. Pour moi le sport, ce n’est pas ça. Pour moi le sport c’est la solidarité et je ne retrouve pas ça.

Que répondez-vous si l’on vous dit que Luzenac ne s’est pas assez préparé et que c’est aussi la faute de ses dirigeants ?

Effectivement, nous sommes un club amateur. Il a fallu passer de 4 à 14 employés. Il a fallu prendre un ostéopathe, un médecin, un entraîneur adjoint… On a été reçu par le CREPS de Toulouse car nous n’avions pas d’installations. On s’est attaqué à la problématique du stade (Ernest Wallon), que les instances sont venues visiter en nous disant ce qu’il fallait faire. On a fait ce qu’il fallait et ça a été accepté par le tribunal administratif. Depuis le début, nous sommes dans la démarche. On a peut-être été un peu léger sans amener toutes les garanties, mais nous sommes des amateurs qui faisons partie de la famille du football.

« Nicollin ? Qu’il continue de collectionner les maillots »

Pensez-vous qu’il y a un complot contre Luzenac ou restez-vous mesuré ?

Je reste mesuré. Je regarde notre dossier et ça suffit largement. Après, je fais un constat. Après le deuxième passage devant le DNCG, Châteauroux, que je respecte, a été réintégré en Ligue 2 sans attendre le CNOSF.

Louis Nicollin, le président de Montpellier, vous a critiqué à notre micro… Qu’avez-vous vous envie de lui répondre ?

Pas grand-chose. Je respecte le travail de Monsieur Nicollin. Je connais aussi très bien le milieu du football. Qu’il continue de collectionner les maillots…

Jusqu’où êtes-vous prêts à aller avec Luzenac ?

Avec notre avocat, Maître Jean-Jacques Bertrand, le président Jérôme Ducros et les joueurs, on va aller au bout du bout. Il y aura une limite, mais je ne la connais pas.

la rédaction