Brest y est presque

En cas de succès à Istres vendredi, le club breton sera assuré de monter en Ligue 1 - -
Ils ont l’occasion de ne plus entendre parler du passé, mais bien de l’avenir. Les grands noms du club datent tous de sa décennie de gloire, ces années 80 que Brest a passées en D1. « Les gens sont très nostalgiques de cette période. Une montée, ce serait une marque indélébile dans l’histoire du club, des joueurs, des hommes », assure Steve Elana, le gardien breton. A Brest, personne n’oubliera l’époque bénie des Le Roux, Buscher, Colleter, Ginola, Lama, Guérin ou Guivarc’h. Très bientôt, dès vendredi peut-être, d’autres noms viendront les rejoindre dans la légende du club finistérien.
Avec douze points d’avance sur le 4e, les Bretons peuvent prendre leur temps. Si ce n’est pas à Istres, 19e au bord du National, ce sera vendredi prochain lors de la réception de Tours. « Non, on finit le boulot à Istres et basta ! », tranche le milieu David Bouard. « Et ensuite on ira taquiner le titre. Si on est champion, on sera perçu en L1 d’une autre manière », prévient l’ambitieux, le regard déjà tourné vers la L1.
« Une émulation extraordinaire »
Un homme est à l’origine du miracle brestois : Alex Dupont, son entraîneur. « Il est arrivé l’été dernier avec ses convictions et un discours qui sont très bien passés », note Elana. Un hiver lumineux avec une série de dix matches sans défaite les a portés au sommet. Ils ont su s’y accrocher. « On ne joue pas toutes les saisons pour une remontée ou un titre. Il faut en profiter, prendre du plaisir », philosophe Alex Dupont.
Une joie indescriptible est sur le point d’envahir la ville. « Ce club n’a pas une âme, ça va au-delà. Il y a une émulation extraordinaire. Les gens ici, ce sont des supporters, pas des spectateurs », poursuit Bouard. La fête est prévue le 7 mai au stade Francis Le Blé, lors de la réception de Dijon. Elle pourrait bien débuter dès vendredi soir. Les joueurs, qui reviendront en train, sont attendus le lendemain en début de soirée. Une vraie nuit de folie pourrait s’improviser si, comme espéré, le billet est validé.