
Casoni : « On ne va pas faire rêver les gens »

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Bernard Casoni, comment se passe votre mission commando à Valenciennes ?
On ne va pas parler de mission commando. Il y a trois semaines, le club était condamné à la CFA2. Il y a eu l’intervention de Jean-Louis Borloo, une reprise en main et j’ai été nommé. Je suis là pour essayer de repartir le mieux possible mais on a pris du retard. Ça ne se fera pas comme ça, ça prendra un peu de temps.
Plusieurs joueurs ont ou vont quitter le club. Cela vous inquiète ?
A part Lindsay Rose que je connais un peu… Mais moi je ne regarde pas ceux qui sont partis mais ceux qui sont restés et les postes à pourvoir. Il me manque encore un milieu de terrain et un attaquant. Voilà la priorité.
Pourquoi ne pas avoir prolongé Rudy Mater, qui voulait rester ?
Le cas Mater est très simple : il y a déjà deux arrières droit sous contrat (Lala et Nery) et on n’a pas les moyens, il y a d’autres priorités avant. C’est sportif et financier. On préfère utiliser l’argent pour un milieu ou un attaquant. En plus, Da Silva s’est fait les croisés récemment. C’est simple, il n’y a pas de cas Mater. Moi j’ai une équipe à reconstruire avec l’enveloppe que l’on a, je ne suis pas là pour faire plaisir.
Où en est le club dans sa préparation ?
On a pris du retard dans la préparation parce qu’il y a deux semaines, l’équipe était reléguée en CFA2. Les joueurs ne se sont pas entrainés pendant une semaine. Et puis il y a eu beaucoup d’incertitude avec ce que cela comporte : certains sont partis, d’autres ne savaient pas ce qu’ils allaient faire… Donc ça n’a pas été une grande préparation. On a du retard, on le sait. Mais avec Jean-Louis Borloo, on s’est donné un mois, un mois et demi supplémentaire : pour nous, le championnat va commencer dans un mois, un mois et demi. Il ne faut pas se leurrer. Notre mois d’août sera notre match de préparation.
Quel objectif vous a été fixé pour la saison ?
Les objectifs sont très clairs : c’est le maintien. On n’a pas le choix, on part de très loin. On ne va pas faire rêver les gens, moi je dis la vérité. On ne va pas leur faire miroiter n’importe quoi. Le club était mort il y a quinze jours, on repart avec un déficit dans la préparation, un déficit dans le recrutement. Maintenant, on verra comment ça se passe en début de saison. Il faut beaucoup d’humilité. Les joueurs ont été marqués par la saison dernière, marqués par l’intersaison donc la priorité, c’est de redonner confiance aux joueurs qui étaient là l’année dernière et d’apporter une plus-value.
Sentez-vous un groupe démobilisé ?
Pas du tout ! Mais une équipe qui descend est traumatisée, c’est normal. Et elle a vécu une intersaison en ne sachant pas si elle allait repartir en Ligue 2 et en étant pratiquement condamnée… Ils ont été perturbés. Mais depuis une semaine, je sens un super état d’esprit avec des gars qui ont envie de bien faire. Ça peut repartir très vite mais je pense que ça prendra du temps.
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